L’Islande en état d’alerte face à la menace d'une éruption volcanique
Les experts évoquent, lundi 13 novembre, un risque éruption volcanique pour les heures ou les jours qui viennent. Le déplacement de magma, à une profondeur de trois à cinq kilomètres sous le manteau terrestre a mis les autorités en alerte. Ce phénomène a provoqué de nombreux séismes, avec pas moins de 23 000 secousses enregistrées depuis le 25 octobre, soir une vingtaine par heure rien que pour la journée de dimanche. Des zones de fissures, avec des effondrements de terrain, sont apparues près de la ville de Grindavik qui compte 4000 habitants et qui a dû être évacuée week-end.
L’Islande est une île volcanique située sur la dorsale médio-atlantique, c'est la faille qui sépare les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine. Cette situation géographique explique l’activité volcanique locale dans cette péninsule du sud-ouest du pays depuis trois ans. En 2021, des fontaines de lave ont déjà jailli de façon spectaculaire mais sans danger, pendant six mois, puis il y a eu d'autres éruptions en août 2022, en juillet dernier. Dans le cas présent le volume et la vitesse de déplacement du magma sont actuellement bien supérieurs à ce qui a été mesuré jusqu’ici dans la région.
La crainte d'une éruption
Les autorités ont identifié une faille de 15 kilomètres de long, particulièrement sensible, sur laquelle une éruption pourrait se produire. Il est impossible de savoir si la lave finira vraiment par jaillir, "ni surtout à quel endroit car dans ce genre de situation”, souligne Yann Klinger de l’institut de physique du globe à Paris,"le magma peut profiter de n’importe quel point de fragilité dans la fissure pour s'échapper de terre”. Évidemment la crainte, c’est une éruption terrestre à proximité de zones habitées, mais une éruption sous-marine présente aussi un risque. Il se formerait un immense nuage de vapeur d'eau et de cendres. Tout le monde se souvient qu’en avril 2010 , l'éruption massive d’un autre volcan Islandais, dans la zone de l’Eyjafjallajökull avait entraîné l’annulation de 100 000 vols dans différents aéroports européens.
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