Environnement : une mystérieuse maladie attaque le corail du Golfe de Thaïlande
La Thaïlande est un paradis pour les plongeurs mais ses récifs coralliens hauts en couleurs sont aujourd'hui menacés par une maladie qui prend de l'ampleur.
Les coraux thaïlandais sont touchés par la maladie des "bandes jaunes". Comme son nom l'indique elle provoque des taches jaunes sur les coraux, ces animaux sous-marins qui ressemblent à des végétaux et qui jouent un rôle majeur pour la biodiversité. Cette maladie est causée par une bactérie identifiée pour la première fois dans les Caraïbes dans les années 90 mais plus récemment dans les eaux thaïlandaises. Les taches jaunes se propagent rapidement. Elles se déplacent à une vitesse pouvant aller jusqu'à six centimètres par semaine pour certains coraux touchés.
Pour endiguer l'épidémie il n'existe qu'un seul moyen : détruire les coraux infectés, c'est ce que font des plongeurs volontaires. L'idée, c'est d'isoler les coraux encore sain pour éviter que la bactérie ne se propage. Les scientifiques, eux, se disent démunis car il n'existe aucun traitement. Dans les Caraïbes, certaines espèces ont ainsi quasiment disparu à cause de la maladie des "bandes jaunes". On sait qu'elle est favorisée par la pollution, la surpêche et le réchauffement des eaux. Les autorités thaïlandaises pourraient mettre un place un fonds spécial pour venir à bout de la maladie.
En Australie, pas de taches jaunes mais un blanchissement
Cette maladie est bien différente de ce que l'on observe en Australie. La grande barrière de corail australienne est elle aussi menacée, non pas par la maladie des "bandes jaunes", mais par ce que l'on appelle le blanchissement lié au réchauffement et à l'acidification des océans. 98% de la Grande barrière seraient touchés par ce phénomène qui, contrairement au mal qui concerne les coraux thaïlandais, est réversible. L'année dernière, des chercheurs ont ainsi assuré qu'une partie des coraux montraient des signes de guérison. Les autorité australiennes évoquent même un regain de croissance. Mais prudence, on est encore loin d'un rétablissement total.
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