La dégradation de la Grande Barrière de corail se poursuit, malgré les efforts "sans précédent" de l'Australie
L'Australie avait évité en juillet 2021 que l'Unesco inscrive la Grande Barrière de corail sur sa liste des sites du Patrimoine mondial en péril, malgré l'inquiétude de la communauté scientifique sur la dégradation de cet écosystème unique.
Les efforts de l'Australie pour protéger la Grande Barrière de corail sont "sans précédent" mais doivent s'intensifier pour espérer éviter son classement parmi les sites en péril du patrimoine mondial, révèle un rapport publié lundi 28 novembre. Selon deux experts de l'Unesco et de l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), la dégradation du site se poursuit sous les effets conjugués du réchauffement climatique et de diverses pollutions liées à l'agriculture et à la pêche.
Les chercheurs affirment qu'"en dépit des efforts scientifiques et de gestion sans précédent ces dernières années" consentis par l'Australie, la capacité du site à résister aux impacts du changement climatique est "compromise de façon substantielle". Ce phénomène est en partie lié "à la dégradation de la qualité de l'eau". Selon les auteurs du rapport, "si des efforts significatifs ont été faits pour réduire le ruissellement des nitrates et phosphates (...), il est nécessaire d'assurer une plus grande réduction de ces polluants dans les trois prochaines années que ce qui a été accompli depuis 2009".
L'Australie avait évité en juillet 2021 que l'Unesco inscrive la Grande Barrière de corail sur sa liste des sites du Patrimoine mondial en péril, malgré l'inquiétude de la communauté scientifique sur la dégradation de cet écosystème unique. Le Comité du patrimoine mondial avait décidé de reporter une telle décision, après un lobbying intense de l'Australie. Les membres du Comité, dont la Chine, la Russie et l'Arabie saoudite, avaient estimé que Canberra devait se voir donner plus de temps pour faire le point sur ses efforts de conservation. Une prochaine réunion du comité de l'Unesco est prévue mi-2023, où les premiers résultats de ces mesures pourront être examinés.
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