Dossier médical numérique : deux ans après sa création, quel succès pour "Mon espace santé" ?

Quelque 11 millions de Français, soit plus de 15% de la population, utilisent "Mon espace Santé", le carnet de santé numérique. Le gouvernement a programmé la mise en place de nouveaux services d'ici 2027.
Article rédigé par Anne Le Gall
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Pas moins de 20 millions de documents de santé sont envoyés chaque mois par les professionnels sur "Mon espace santé (photo d'illustration, le 4 février 2022. (XOSE BOUZAS / HANS LUCAS)

La santé connectée entre dans nos habitudes. Neuf Français sur dix ont déjà eu recours au moins une fois à un outil numérique pour leur suivi médical, que ce soit pour une prise de rendez-vous, une téléconsultation, un échange avec l’Assurance-maladie ou leur mutuelle. Deux ans après sa création, plus de 80% des Français déclarent aussi connaître le site, “Mon espace santé”, le coffre-fort numérique qui permet de conserver l'historique des bilans sanguins, comptes rendus de consultation, ordonnances, etc, et dont les autorités espèrent qu’il fera un jour oublier le carnet de santé papier, encore utile pour les enfants, mais souvent égaré chez les adultes.

À ce stade, du côté des patients,11 millions de personnes, soit 15 % de la population a activé ce dossier médical, indique la délégation au numérique en santé. Du côté des professionnels, les laboratoires d'analyse médicale et les hôpitaux sont les organismes les plus nombreux, à l'alimenter. Pas moins de 20 millions de documents de santé y sont envoyés chaque mois.

Une activation sur internet

L'encadrement par le ministère de la Santé est évidemment très strict pour le site "Mon espace santé". Chaque assuré social dispose automatiquement de ce coffre-fort. Il suffit de l'activer sur internet, à l'aide de sa carte vitale. Les données sont hébergées en France, par deux sociétés certifiées comme hébergeur de données de santé. Seul le patient peut accéder à son dossier médical ainsi que les médecins qu'il consulte, s'il les y autorise.

Le gouvernement a programmé la mise en place de nouveaux services numériques d’ici 2027. D'ici fin 2024, la caisse d’Assurance-maladie devrait être en mesure d’envoyer sur ce carnet de santé numérique, des notifications comme des rappels de vaccinations, par exemple. D’ici 2025, les comptes rendus d’imagerie médicale devraient aussi pouvoir y être stockés. Et pour 2026, il y a l’objectif de pouvoir partager des données de santé avec d’autres pays européens pour faciliter les soins à l’étranger, notamment aux urgences. Un point sur lequel les associations de consommateurs, dont l’UFC Que choisir, réclament la plus grande vigilance, notamment sur le consentement explicite de l'utilisateur.

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