Covid-19 : trois raisons d'être optimiste sur l'épidémie
Le retour à la normale est encore loin, mais plusieurs indicateurs montrent que la situation sanitaire évoluent dans le bon sens.
Plus de 3 600 patients se trouvent toujours en réanimation en France, l'épidémie de Covid-19 n'est donc encore pas terminée. Mais certains indicateurs montrent que la situation sanitaire s'améliore.
1Le taux d'incidence
Au niveau national, on compte 2 626 cas pour 100 000 habitants. Le taux d'incidence reste donc très élevé, mais il recule dans toutes les tranches d’âge et dans tous les départements. Dans le détail, il diminue de façon plus marquée en Île-de-France, dans les Alpes et dans le Sud-Est, c’est un peu plus timide sur la côte atlantique.
Un seul bémol dans ces chiffres : les admissions en réanimation et le nombre de décès, eux, ne baissent toujours pas. On compte toujours, malheureusement, plus de 280 décès par jour en moyenne à l'hôpital.
2Le taux de reproduction du virus
Autre bonne nouvelle : le taux de reproduction du virus, le R0, est repassé en dessous de 1. Ce chiffre signifie qu'une personne infectée en contamine désormais 0,9 en moyenne au niveau national. L’embellie n'est pas la même dans tous les départements mais la situation est globalement inédite depuis fin août ou mi-octobre 2021.
3La recherche avance
L'Institut Imagine à Paris (Institut des maladies génétiques) est désormais impliquée dans la recherche sur les origines génétiques des cas graves de Covid-19. Car plusieurs publications internationales l'ont confirmé depuis septembre 2020 : 25% des formes graves de la maladie s’expliquent par des causes génétiques et immunologiques.
En raison d’une mutation génétique particulière, certains patients n'arrivent pas par exemple, à activer de façon efficace ce qu'on appelle des "interférons". Ce sont pourtant des molécules indispensables pour enclencher la réaction de défense de l'organisme en cas d'attaque par un virus.
Chez ces personnes, le virus peut se répliquer, infecter d'autres cellules et plusieurs jours plus tard, le système immunitaire s'emballe et l'état de santé se dégrade. Connaître ces mutations devraient permettre à long terme de mieux repérer les personnes à risques de forme grave et de développer de nouveaux traitements personnalisés pour cette catégorie de patients.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.