Véritable homme orchestre, le natif de San Francisco faittout lui-même (auteur, compositeur, interprète et même producteur) et s’adjointsur scène les services d’un batteur, formant ainsi un duo guitare-batterie dansla veine des Black Keys ou des White Stripes . Comme eux, il affectionne le rockgarage, l’esprit et le son des débuts, la simplicité de cette musique, ce rockpure des années cinquante, presque sauvage.Un peu à l’image du bonhomme, assez impressionnantavec ses nombreux tatouages et son air de biker tout droit sortie de lasérie Sons of Arnachy .Ca tombe plutôt bien, Hanni El Khatib est aussi influencépar la philosophe de la musique punk, l’état d’esprit de ce mouvement et citefacilement les Cramps comme référence de cette vision punk du rockabilly.Mais c’est un skate au pied, que le jeune homme aux cheveuxgominés se crée son identité. Il y découvre des valeurs, le culte de l’indépendanceet du risque et s’ouvre avec sa bande de potes à l’art et à la musique. En tantque directeur artistique de HUF , l'une des marques phares de la culture skate, postequ’il occupait il y a encore deux ans, Hanni El Khatif affirme son style et songoût pour les visuels «chiadés » Le clip de Dead Wrong et la pochette de l’album,hommage aux belles cylindrées et à l’American way of life des fifties en témoignent.A noter sur ce premier album fort promoteur, deux réadaptations :l’une d’un titre popularisé par Elvis Presley, Heartbreak Hotel au….banjo ;l’autre, You Rascal You , un standard jazz popularisé par Louis Amstrong. La session vous propose de découvrir en vidéo les titres Dead Wrongh et Loved One . Plus d'infos sur les dates de tournées ici. Benjamin Mathieu