Pierre Moscovici : "l'engagement d'inverser la courbe du chômage est tenable"
Pierre Moscovici est catégorique : "il faut faire la taxe à 75% ", a maintenu le ministre de l'Economie sur France Info ce lundi. "L'idée n'était pas de faire une taxe qui ait un rendement élevé, c'était de manifester que dans une situation très difficile pour la France, dès lors qu'on demandait des efforts à tous, il fallait que ceux qui gagnent le plus d'argent soient amenés à faire une contribution exceptionnelle ", explique le ministre. Après que la mesure a été retoquée par le Conseil constitutionnel, le gouvernement présentera donc, d'ici quelques semaines, "le schéma retenu pour faire en sorte qu'on demande à ceux qui ont le plus cette contribution ".
Si la taxe à 75% est une mesure à portée essentiellement symbolique, d'autres dispositions du gouvernement doivent permettre d'inverser la courbe du chômage, un objectif fixé par François Hollande lors de ses vœux aux Français, que Pierre Moscovici estime "tenable ". "Pour cela, il faut aussi inverser la croissance, faire une croissance créatrice d'emplois ", explique le ministre. "Il y a des mesures très fortes, comme les emplois d'avenir, qui sont en train de se signer partout ", ou encore "les contrats de génération, qui permettent de maintenir des seniors et d'embaucher des jeunes ". Sa priorité affirmée, Pierre Moscovici l'a répétée trois fois : "Nous sommes mobilisés : l'emploi, l'emploi, l'emploi ".
La France "vraiment solvable "
Alors que dimanche, le ministre du Travail Michel Sapin a évoqué un Etat "en faillite ", Pierre Moscovici, qui était la semaine dernière au forum économique mondial de Davos, assure que sur le plan international, "la France est un pays vraiment solvable, vraiment crédible ". "Dans les milieux économiques, on est conscient que nous sommes à la tâche ", ajoute-t-il. "Je sais que c'est difficile, mais les Français savent que c'est nécessaire pour que la France demeure un grand pays ".
Enfin, alors qu'Anne
Lauvergeon, ancienne présidente d'Areva, va faire son entrée au conseil d'administration du groupe
aéronautique EADS, le ministre de l'Economie lui a apporté son appui : "C'est
une femme qui a de grandes qualités. Elle a toutes les qualités pour jouer un rôle
majeur chez EADS ". Il rappelle toutefois la nécessité de respecter
"les structures de gouvernance " de l'entreprise.
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