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François Chérèque doute d'un "accord historique" si le patronat ne "se bouge" pas

Invité de France Info, le leader de la CFDT a réagi aux propos de Jean-Marc Ayrault - démentis depuis - sur un éventuel retour aux 39H en affirmant qu'il n'était "pas question de remettre en cause la durée légale du travail". Et il a fait peser sur les patrons la responsabilité d'un échec possible des négociations sur la réforme du marché du travail.
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Interrogé sur le "pourquoi pas " de Jean-Marc Ayrault à propos d'un retour aux 39h, réforme ensuite démentie par le Premier ministre, le secrétaire général de la CFDT a répliqué qu'il n'était "pas question de remettre en cause la durée légale du travail " à 35 heures et que si le gouvernement y touchait, il trouverait "la CFDT en travers de sa route ".

Mais au-delà des propos de Jean-Marc Ayrault, ce qui agace le secrétaire général de la CFDT, c'est l'attitude des patrons dans les négociations sur la réforme du marché de l'emploi : "Si
le patronat ne revient pas sérieusement avec des propositions concrètes qui
créent de nouveaux droits, il n'y aura pas d'accord historique. Je le dis de
façon très claire".  

"Je souhaite que le
patronat se bouge un petit peu et commence à travailler. Et je trouve assez
étonnante cette faiblesse du patronat à faire des propositions. Le patronat est intéressé par une seule chose, la fiscalité".

Et François Chérèque affirme que "le gouvernement actuellement est à l'écoute du patronat. Qu'il l'écoute dans l'intérêt dans l'intérêt des entreprises et des salariés, pourquoi pas. Mais qu'il l'écoute pour faire des cadeaux, je ne suis pas d'accord."

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