Il ne faut pas trop le pousser quand même ! "Il y auramalheureusement un moment où la question ne sera plus : avez-vous envie ? Mais aurez-vous le choix ? " s'interroge Nicolas Sarkozy. Etrillant sonsuccesseur à l'Elysée, il explique que s'il revient ce ne sera pas par enviemais par devoir. Bref, rien de révolutionnaire dans ces propos. C'est toujoursla même tactique utilisée par des politiciens qui ont connu l'échec, quitraversent le désert et qui cherchent l'oasis.La stratégie du désir, du manqueIl faut créer de l'évènement autour du personnage afin queles électeurs se disent : "Bon sang, bien-sûr qu'il est utile ". Nicolas Sarkozy n'est pas stupide, c'est un habile tacticien qui sait lire lessondages. Il est toujours aussi populaire auprès des militants et sympathisantsUMP.Une enquête récente montre, par ailleurs, qu'une majorité deFrançais, 51% contre 45%, estime qu'il aurait fait plutôt mieux que François Hollandes'il avait été réélu.L'information de ce matin, c'est la mort d'Hugo ChavezEn France la gauche salue sa mémoire, mais pas trop fort,mezza voce.Certes, il y a l'hommage diplomatique d'un Etat à un autreEtat par la voix de François Hollande : "Il a profondément marquél'histoire de son pays et exprimait une volonté indéniable de lutter pour lajustice ." Le président émet une critique à peine voilée dans soncommuniqué : "Il l'exprimait au-delà de son tempérament et de sesorientations que tous ne partageaient pas ."Chavez le populiste, Chavez le démagogue, Chavez l'ami deKadhafi qu'il voulait héberger, Chavez le flamboyant orateur qui défiait levoisin américain. Donc, service minimum à gauche. Le chavisme, ça peut brûlerles doigts et la langue.Pas de communiqué de presse du parti socialisteSeul un député de l'aile gauche du parti exprime sonémotion. "La révolution bolivarienne continue ," pour Pascal Cherki, maire du 14e arrondissement du Paris.Au gouvernement, une réaction pour l'instant, celle deChristiane Taubira via twitter : "Amitié et respect au peuple du Venezuelaqui dit son coeur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices etexclusions ."C'est à la gauche de la gauche que l'on doit les hommagesles plus appuyésCelui qui pleure le plus ce matin, c'est Jean-Luc Mélenchonqui a effectué plusieurs déplacements à Caracas. Pour le leader du Front de gauche,Chavez est une source d'inspiration : "Ce qu'il est ne meurtjamais ."Enfin, le député souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, mêmes'il ne partageait pas ses choix politiques, souligne lui aussi ce quereprésentait Chavez, "Il était une révolte contre le défaitisme et lasoumission ."