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Manifs loi Travail : "Partageons un minimum de responsabilité collective" dit Le Foll aux organisateurs

La manifestation parisienne contre la loi Travail aura-t-elle lieu jeudi ? Le porte-parole du gouvernement a adressé mercredi sur France Info un message aux organisateurs : "Partageons un minimum de responsabilité collective". Pour Stéphane Le Foll, "la dernière manifestation [le 14 juin à Paris] a été un exemple qu'on ne peut plus suivre".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

La manifestation parisienne contre la loi Travail aura-t-elle lieu jeudi ? La préfecture de police de Paris propose un rassemblement statique, les syndicats un défilé plus court ou deux cortèges. Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a adressé mercredi sur France Info un message aux organisateurs : "Partageons un minimum de responsabilité collective".  "Nous sommes parfaitement respectueux de toutes les règles qui fondent la République. Mais quand on est dans un contexte qu'on connaît, avec une sollicitation des forces de l'ordre qu'on connaît, et qu'on connaît les débordements qu'on a connus, il y a un minimum, oui c'est politique, des responsabilités" , a expliqué Stéphane Le Foll.

Les policiers ont prévenu qu'une manifestation statique n'était pas le plus facile pour eux. Pour le porte-parole du gouvernement, "c'était une manière d'engager une discussion avec les syndicats pour leur rappeler qu'on ne pouvait plus avoir des cortèges de plusieurs kilomètres qui tout le long c'est de la casse."

"La dernière manifestation a été un exemple qu'on ne peut plus suivre" 

"Il y a une discussion qui est en cours" , a rappelé Stéphane Le Foll. Mais "on ne recommencera pas à autoriser des manifestations qui conduisent aux débordements avec les dangers que cela comporte pour les manifestants et pour toutes les activités privées, voire publiques" , a martelé le porte-parole du gouvernement.

"Il faut que l'on reste sur ce sujet, ni statique, ni mutique. Il faut qu'on soit explicite. On a le droit de manifester et on a respecté ce droit. A chaque fois qu'on l'a respecté, on a demandé aux organisateurs d'être extrêmement vigilants aux risques de débordements. La dernière manifestation a été un exemple qu'on ne peut plus suivre" , a ajouté le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

Tous les partis politiques, sauf le PS, ont rendez-vous mercredi à 9 heures place de la Bastille pour défendre le droit de manifester.

Primaire au PS pour 2017 : Stéphane Le Foll redit qu'il a "toujours été contre "

Le PS a décidé le week-end dernier d'organiser une primaire pour désigner son candidat à la présidentielle de 2017. Stéphane Le Foll a redit "avoir toujours été contre " mais qu'il "accepte cette primaire, ce processus démocratique ." "Je pense qu'on a une responsabilité qu'on doit assumer devant les Français. Quand on est président de la République sortant, on est en responsabilité, ce n'est pas simplement un débat entre nous. C'est un débat avec la France et les Français ", a estimé le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

La décision d'une primaire "est tout à fait légitime et va permettre d'avoir un débat démocratique. Le calendrier du président de la République, jusqu'au mois décembre, c'est le président de la République et pleinement président de la République. "

Meeting d'Emmanuel Macron le 12/07 : "C'est un meeting de ministre et c'est légitime "

Emmanuel Macron n'est pas encore officiellement candidat pour la présidentielle de 2017, mais le ministre de l'Economie va organiser un premier meeting pour rassembler les adhérents de son mouvement "En marche !", le 12 juillet, selon une information du service politique de France Info.

"C'est un meeting de ministre et c'est légitime ", a réagi Stéphane Le Foll. "On verra ce que dit Emmanuel Macron. Je pense qu'il sera en capacité de défendre ce qui est fait. Si l'économie va mieux c'est parce qu'il y a des choix difficiles qui ont été critiqués par tout le monde et qui ont été faits par le président de la République ", a ajouté le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

Référendum sur le maintien dans l'UE : si "la Grande-Bretagne quitte l'Europe, (...) il n'y aura plus de marché unique "

Jeudi, le Royaume-Uni vote pour son maintien ou non dans l'Union européenne. "Je le dis très clairement, la Grande-Bretagne quitte l'Europe, il n'y aura pour les agriculteurs de Grande-Bretagne d'aides européennes. Il n'y aura plus de marché unique ", a menacé Stéphane Le Foll. "Je leur demande de bien réfléchir", a ajouté le porte-parole du gouvernement. Il a rappelé que pour avoir accès au marché unique, "la Suisse elle paye, la Norvège pour avoir accès au marché unique, elle paye. S'ils veulent pas payer les Anglais, ils seront obligés de passer par une négociation de type accord commercial et il y aura des taxes qui seront négociées ." Pour Stéphane Le Foll, le sujet de l'immigration a trop dominé la campagne. "Les populistes utilisent la peur de l'immigration et sur laquelle il faut maîtriser les flux migratoires. C'est un enjeu colossal. Ils laissent penser que sur les autres sujets, on continuera à s'arranger. Je dis aux Anglais vous perdrez sur l'immigration et vous perdrez les avantages qui vous avez eus ."

Notre-Dame-des-Landes : "Cela fait 20 ans que j'ai compris les arguments de ceux qui étaient pour "

La consultation des électeurs de Loire-Atlantique sur le transfert de l'aéroport de Nantes-Atlantique sur le site de Notre-Dame-des-Landes aura lieu dimanche. "Cela fait 20 ans que j'ai compris les arguments de ceux qui étaient pour ", a déclaré Stéphane Le Foll. "Je sais parfaitement ce que cela représente pour les Nantais. Je ne vais pas prendre parti ", a toutefois ajouté le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt.

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