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Magnanville : "En France nous ne jugeons pas les intentions. Nous jugeons les faits" (J-J. Urvoas)

Le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, était l'invité de France Info ce mercredi. Le garde des Sceaux a rappelé qu'en France, la justice ne jugeait pas "les intentions" mais "les faits".
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Lundi soir, un commandant de police et sa compagne, également fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, ont été tués, à leur domicile de Magnanville (Yvelines) par un jeune homme placé sur écoute judiciaire dans une information judiciaire sur une filière de départ vers la Syrie. Certains se demandent comment il a pu passer à l'acte sans être repéré. Mercredi sur France Info, le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas, a estimé qu'"en France, nous ne jugeons pas les intentions. Nous jugeons les faits" .

"Il aurait pu être condamné à 20 ans, parce qu'en France nous ne jugeons pas les intentions. Nous jugeons les faits. Une intention ça ne se démontre pas. Un fait ça se condamne" a expliqué le ministre de la Justice. "Nous avons là un individu qui a été placé sous surveillance, qui a parfaitement respecté les obligations que les juges lui avaient fixées. "

Par ailleurs Jean-Jacques Urvoas a indiqué que lors de la perquisition du domicile de Larossi Abballa "des ordinateurs ont pu être récupérés. Des données ont été captées et seront analysées". Des informations qui arriveront après la tragédie. "Le droit va toujours moins vite que le drame. Il faut justement agir avec constance et détermination. Nous avons des moyens que nous n'avions pas hier" , a précisé le garde des Sceaux.

Larossi Abballa possédait trois portables. "Quand un individu est placé sous surveillance c'est la totalité de ses portables qui sont placés sous surveillance. Il y a une demande d'interception, mais s'il a dix téléphones, les dix téléphones ont écoutés. "

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