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Le Drian : "Nous avons frappé cette nuit aux environs de Mossoul"

Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, a annoncé mardi sur France Info que l'armée française a mené dans la nuit de lundi à mardi des frappes aériennes à Tall Afar dans les environs de la ville de Mossoul, en Irak. "Pour enrayer ce dispositif terroriste insupportable, il faut frapper au centre", a ajouté le ministre.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a annoncé ce mardi sur France Info que l'armée française a mené des frappes aériennes dans les environs de la ville de Mossoul, en Irak, dans la nuit de lundi à mardi. Cette métropole du nord du pays est aux mains du groupe Daech. La France fait partie de la coalition qui lutte contre les islamistes.

"Mon sentiment, comme ministre de la Défense, est qu'il fait continuer à frapper au cœur, frapper au cœur, ça veut dire frapper dans le sanctuaire de Daech en Irak et en Syrie. On frappe tous les jours. La France, au Moyen-Orient, frappe tous les jours. Nous avons frappé cette nuit aux environs de Mossoul, nous avons frappé hier ", a déclaré le ministre français de la Défense. "Depuis que nous sommes dans la coalition, nous frappons tous les jours, pour aboutir à ce que Daech réduise son ampleur en Irak et en Syrie. Pour enrayer ce dispositif terroriste insupportable, il faut frapper au centre ."

Le ministre français assistera mercredi à Washington à une réunion de la coalition contre le groupe Etat islamique : "Nous sommes dans une phase décisive, pour faire en sorte que l'ensemble des acteurs de la coalition envisage la phase suivante, ce sont les épicentres de cet état terroriste que sont Mossoul et Raqqa, il faut donc s'organiser pour passer à l'étape suivante ."

Le Drian explique la demande de prolongation de l'état d'urgence par "des risques de mimétisme " après l'attentat de Nice

Jean-Yves Le Drian a justifié mardi matin la demande de prolongation de l'état d'urgence par le "risque de mimétisme " après l'attentat qui a visé Nice le 14 juillet. "On voit bien, avec ce qui s'est passé en Allemagne, que la menace est partout, et qu'il y a des risques de mimétisme, quand il y a des événements de cette ampleur, il y a des risques de réplique. On l'a vu en Allemagne, on peut le voir ailleurs ", a expliqué le ministre. 

Quatre personnes ont été gravement blessées à la hache lundi soir en Bavière, dans un train, par un jeune réfugié afghan de 17 ans. Le porte-parole du ministère bavarois de l'Intérieur a décrit une "probable" attaque islamiste.

"Il faut donc redoubler de vigilance et redoubler de sang-froid, et l'état d'urgence permet d'avoir les moyens juridiques supplémentaires pour casser ces risques ", a ajouté Jean-Yves Le Drian. "Ce n'est pas symbolique, cela permet à la fois des perquisitions administratives, des assignations à résidence, ça a permis de déjouer des attentats, d'arrêter des individus qui, pour certains d'entre eux, étaient en lien avec Daech. C'est un dispositif juridique pertinent et qui permet à nos service, à la police, au contre-terrorisme d'agir ", a martelé le ministre de la Défense.

Le gouvernement va demander ce mardi aux députés de prolonger pour trois mois l'état d'urgence, en vigueur en France depuis les attentats du 13 novembre. La mesure sera examinée au Sénat mercredi.

Valls hué lors de la minute de silence à Nice : "Pas convenable " pour Jean-Yves Le Drian

Jean-Yves Le Drian a déploré les huées qui ont accompagné l'arrivée et le départ du Premier ministre Manuel Valls lors de la cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat de Nice, lundi. "Je comprends la douleur, je comprends l'émotion, je comprends le choc (…) mais il s'agissait d'une cérémonie mémorielle, une cérémonie d'hommage aux victimes, d'un moment de recueillement, d'une minute de silence, et je ne trouve pas convenable qu'on ait ciblé le Premier ministre qui représentait la nation à cette cérémonie ", a réagi le ministre.

Manuel Valls a été la cible de ces huées alors qu'il était venu participer à la minute de silence en hommage aux 84 personnes tuées sur la promenade des Anglais le 14 juillet.

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