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Eric Coquerel (PG) : "Rien à sauver de l'année de François Hollande"

Invité de France Info ce vendredi, le secrétaire national du Parti de gauche, Eric Coquerel, est revenu sur l'affaire des bancs d'Angoulême, qu'il relie à la pauvreté et aux inégalités dans le partage des richesses en France. Un problème que la politique de François Hollande fait empirer selon lui.
Article rédigé par Jean-François Achilli
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 10 min
Franceinfo (Franceinfo)

"C'est un mauvais conte de Noël, c'est indigne ". Commentaire d'Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, invité de France Info ce vendredi sur le dispositif anti-SDF du maire d'Angoulême. Mais pour lui, s'indigner de l'installation de grillages autour de bancs publics ne suffit pas : "C'est une politique, c'est celle de l'austérité, celle du partage des richesses. On est la cinquième puissance économique et on a neuf millions de Français en dessous du seuil de pauvreté. Quand vous avez autant de pauvres dans ce pays, au bout d'un moment, on ne peut plus les cacher" .

"Je ne vois pas ce qu'il y a à sauver dans l'année de François Hollande "

Et pour lui, la politique menée par François Hollande ne fait qu'aggraver cette situation : "Avec la politique de François Hollande, c'est la méthode Coué ", lance-t-il. "Je ne vois pas ce qu'il y a à sauver dans l'année de François Hollande ". Et c'est l'anémie qui guette l'économie : "Le partage des richesses est totalement inégal. Il y a de plus en plus d'argent qui va au capital, dans le pire du capital, celui qui n'est pas investi, qui boursicote, celui des actions. Et du coup vous avez moins d'argent pour tous ceux qui n'ont que leur force de travail pour vivre ".

"Le problème aujourd'hui, c'est pas le coût du travail, ce sont les bons de commande des entreprises"

"Une politique qui fait en sorte que l'activité soit de plus en plus diminuée. Une politique qui fait en sorte que l'argent aille toujours au même endroit, c'est-à-dire dans les entreprises, mais sans contrainte. Ce qui veut dire que ça part chez les actionnaires. Le problème aujourd'hui, c'est pas le coût du travail, ce sont les bons de commande des entreprises. Il faut faire en sorte qu'ils augmentent ", explique-t-il.

Victime du "vote utile"

Si la gauche radicale n'est plus parvenue à engranger de succès électoral depuis la présidentielle, contrairement à la Grèce ou à l'Espagne, c'est parce que la France n'a pas été confrontée à un plan d'austérité drastique. C'est aussi, estime-t-il, parce que l'extrême droite n'a pas la même présence et que les formations de gauche ne sont pas victimes du syndrome du vote utile.

Et il appelle à continuer à se mobiliser, notamment contre la loi Macron en janvier. Une mobilisation qu'il espère conjointe avec la Parti communiste, malgré les fissures qui sont apparues entre les deux formations cette année.

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