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Visite du chancelier allemand en Chine : "Il n’y a pas d’accroc entre Paris et Berlin" assure le ministre délégué chargé du Commerce extérieur

Olivier Becht, ministre en charge du Commerce extérieur, assure que la relation entre la France et l'Allemagne est "solide", même si le chancelier Olaf Scholz a décidé de se rendre seul en Chine en fin de semaine.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger, le 2 novembre 2022. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Vendredi, Le chancelier allemand, Olaf Scholz, part en visite en Chine seul pour défendre les intérêts de l’Allemagne dans une Europe divisée. Emmanuel Macron, avait proposé de l’accompagner au nom des intérêts communs. Un déplacement qui interroge sur les relations du couple franco-allemand, "Il n’y a pas d’accroc entre Paris et Berlin" assure mercredi 2 novembre sur franceinfo Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, de l'Attractivité et des Français de l'étranger.

franceinfo : Est-une faute diplomatique de la part du chancelier allemand d'aller seul en Chine ?

Olivier Becht : Je ne pense pas que ce soit une faute diplomatique du Chancelier allemand. Chaque État a ses visites protocolaires dans les différents pays. Le président de la République, Emmanuel Macron ira ira aux États-Unis début décembre, je ne crois pas qu’il y aille avec le chancelier Scholz. Je pense très sincèrement qu’au niveau de l’Allemagne, l’industrie allemande a une dépendance vis-à-vis de la Chine que la France n’a pas où en tout cas de manière beaucoup plus allégé.

"Il n’est pas illogique que le Chancelier aille en Chine et qu’il y aille seul si c’est pour parler de la vulnérabilité de l’économie allemande par rapport à la Chine."

Olivier Becht, ministre délégué chargé du Commerce extérieur

à franceinfo

Je pense très sincèrement que le couple franco-allemand reste solide, même si bien sûr nous devons réaffermir un certain nombre de coopérations et avancer ensemble pour relever les défis qui sont aujourd’hui les nôtres en Europe et dans le monde. Il n’y a pas d’accroc entre Paris et Berlin. Le couple franco-allemand travaille en confiance et doit forcément se renouveler dans une période qui est compliquée où il y a beaucoup de choses qui changent en même temps.

Le gouvernement veut créer un titre de séjour "métiers en tensions" pour favoriser le recrutement de travailleurs étrangers en situation irrégulière dans les secteurs qui peinent à recruter. Est-ce que ce projet peut inciter certaines entreprises à venir s’installer en France ?

La mesure est surtout faite pour répondre aux entrepreneurs français. Il y a quelques jours, je suis allé en Bretagne rencontrer des chefs d’entreprise qui me disaient nous sommes en tension, nous avons besoin de main d’œuvre. Donc, oui, le fait à un moment ou un autre d’avoir des titres de séjour pour régulariser des personnes qui travaillent déjà, qui sont dans les entreprises, cela permet de régulariser et de maintenir la main d’œuvre dont nous avons besoin. Et ce n’est pas exclusif, contrairement à ce que nous pouvons entendre chez certains responsables politiques, des efforts que nous devons faire pour réduire encore davantage notre taux de chômage (…). Je ne pense pas que cela crée un appel d’air car les personnes sont déjà sur le sol national et, encore une fois, nous avons besoin en Europe de main d’œuvre.  

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