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Pierre Gattaz : "Que les syndicats nous fassent des propositions !"

Abandonner la durée légale du travail, supprimer des jours fériés, créer un nouveau contrat de travail... Le Medef vient de dévoiler ses propositions pour créer "un million d'emplois". Les syndicats dénoncent une "provocation". Sur France Info, le président du mouvement patronal, Pierre Gattaz, défend son projet : "Je ne comprend pas ces réactions. Qu'ils nous fassent des propositions !"
Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

 Le chômage a baissé en septembre. C'est la première fois depuis octobre 2013. Selon le ministère du travail, le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 0,3%, ce qui fait 11.000 chômeurs en moins. Pierre Gattaz salue "une très bonne nouvelle" . En revanche, si on prend toutes les catégories, sur un an, le chômage reste orienté à la hausse. Depuis septembre 2013, il a augmenté de 6%. Le président du Medef reste donc très prudent : "Il y a encore beaucoup de nervosité chez les chefs d'entreprise".

 

L'organisation patronale vient de dévoiler ses mesures pour stimuler l'emploi. Elle propose notamment de "revoir le principe d'une durée légale imposée à toutes les entreprises" , de mettre en place "un contrat de projet" , et de supprimer deux jours fériés. Il veut aussi que les entreprises puissent payer certains salariés en-dessous du SMIC, laissant à l'Etat la charge de compenser le manque à gagner pour ces salariés.

 

Les réactions syndicales sont fortes, comme celle de la CFE-CGC. Le syndicat des cadres s'interroge : "Le Medef veut le beurre, l'argent du beurre.... La CFE-CGC refuse de lui donner la crémière ! Et quelle sera la prochaine proposition du Medef ? Que les salariés payent pour venir travailler ?"

 

Sur France Info, Pierre Gattaz répond à ces critiques : "Lorsque nous avons une France qui tombe, lorsque nous avons zéro croissance, lorsque nous commençons à être l'homme malade de l'Europe, lorsque nous avons surtout 11% de chômage, il faut être capable de discuter (...) J'attends les solutions des gens qui me disent 'C'est de la provocation'. Qu'ils nous donnent des idées, qu'ils nous fassent des propositions !"  

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