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"Les chômeurs ne sont pas des feignants", affirme Philippe Villechalane, de l'association APEIS

Les règles de l'assurance chômage deviennent plus dures. La réforme du système entre en vigueur ce 1er novembre. Pour Philippe Villechalane, de l'APEIS, qui défend les droits des chômeurs, c'est "un véritable cataclysme".

Article rédigé par Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Les règles de l'assurance chômage deviennent plus dures. La réforme du système entre en vigueur ce 1er novembre. Pour Philippe Villechalane, de l'APEIS, qui défend les droits des chômeurs, c'est "un véritable cataclysme". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Toucher une allocation chômage devient plus difficile. La réforme de l’assurance chômage, décidée par le gouvernement, entre en vigueur ce 1er novembre. Pour bénéficier d’une allocation, il faut maintenant travailler plus longtemps. 

Philippe Villechalane est le porte-parole de l’APEIS (Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires). Depuis plus de trente ans, son association défend les droits des demandeurs d’emploi. Il dénonce "un véritable cataclysme" : "500 000 chômeurs vont être éjectés du système d’indemnisation alors même qu’ils ont cotisé pour être indemnisés. Et 250 000 ne vont pas pouvoir recharger leurs droits".  

Des emplois "trop précaires"

Le gouvernement veut inciter les chômeurs à prendre les emplois vacants. Pour Muriel Pénicaud, la ministre du travail, "quand le marché est dynamique, il faut retourner à l’emploi". Pour Philippe Villechalane, cet argument est biaisé : "Les chômeurs ne sont pas des feignants. Mais ils ne veulent pas travailler dans n’importe quelles conditions(…) Certains emplois sont trop précaires pour être acceptés par des gens qui ont des revenus faibles, mais des revenus tout de même, qui ont une famille, un lieu d’habitation. Très peu d’emplois disponibles correspondent à ce que cherchent les gens."  

Les chômeurs sont-ils prêts à descendre dans la rue ? L’APEIS prépare une mobilisation pour le 30 novembre : "On ne veut pas lâcher l’affaire. On ne sait jamais quand un mouvement peut démarrer. Il suffit d’une étincelle, d’une injustice patente, et ça peut partir…"

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