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L'interview éco. La présidente du fabricant de chaussettes Kindy croit "plus que jamais" au made in France

Nathalie Crouzet, présidente du directoire du groupe Kindy, était l'invitée d'Emmanuel Cugny, lundi sur franceinfo, alors que le fabricant de chaussettes vient d'être placé en procédure de sauvegarde pour une période de six mois.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 7 min
Nathalie Crouzet sur franceinfo, le 20 février 2017. (RADIO FRANCE / CAPTURE D'ÉCRAN)

En difficulté financière, le fabricant de chaussettes Kindy situé à Molins, dans l'Oise, vient d'être placé en procédure de sauvegarde pour une période de six mois. Il s'agit d'une protection du tribunal avant une éventuelle mise en liquidation judiciaire, si aucun investisseur ne se manifeste dans les délais. Invitée de l'interview éco, lundi 20 février sur franceinfo, Nathalie Crouzet, la présidente du directoire du groupe Kindy a affirmé croire "plus que jamais" au made in France.

franceinfo : Que vont devenir les chaussettes Kindy ?

Nathalie Crouzet : J'espère qu'on va continuer notre activité. Aujourd'hui, nous avons besoin de financements. Nous avons des super produits, des équipes motivées. Les opportunités sont là, il nous manque les moyens pour pouvoir mettre en place notre plan de redéploiement.

En 2014, vous avez perdu la licence de distribution de Dim. Est-ce que cette perte explique vos difficultés aujourd'hui ?

En partie oui, mais pas seulement. Nous avons eu aussi de gros problèmes opérationnels en janvier 2016. Nous n'avons pas pu livrer une partie de nos clients en temps et en heure. Nous avons ainsi perdu un mois et demi de ventes. Ce mois et demi a dégradé fortement notre situation puisqu'aujourd'hui les grandes surfaces travaillent avec des systèmes de commandes automatiques. Si vous n'êtes pas dans les rayons en temps et en heure, vos produits ne sortent pas en caisse. Ils ne sont donc pas recommandés par les grandes surfaces. C'est un peu un cycle infernal. C'est ainsi que nous avons perdu une grosse partie de notre activité et de notre chiffre d'affaire l'an dernier.

Est-ce que la crise du textile en France et les délocalisations pèsent sur votre activité ?

Bien sûr. Nous sommes heurtés de plein fouet par des produits à faible prix qui viennent d'Asie majoritairement. Nous, nous n'avons pas d'usines à l'étranger. Nous avons seulement des sous-traitants qui travaillent pour nous à l'étranger.

Si vous ne trouvez aucun investisseur, est-ce qu'on peut imaginer une vente marque par marque ?

Toutes les options sont possibles malheureusement. Cela signifierait la fin du groupe Kindy mais ça ne veut pas dire que ce serait la fin des activités qui seraient cédées.

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