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Jean-Louis Chaussade (Suez) : "Nous dépensons beaucoup plus d'argent que nous en distribuons à nos actionnaires"

Jean-Louis Chaussade, directeur général du groupe Suez, était l'invité de "L'interview éco", jeudi soir sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Cugny
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez, le 17 mai 2018. (RADIO FRANCE / FRANCEINFO)

Suez vient de publier ses résultats pour le premier trimestre, jeudi 17 mai. L'entreprise mondiale de traitement de l'eau et des déchets a connu une hausse de 9% de son chiffre d'affaires le portant à plus de 4 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année. Jean-Louis Chaussade, directeur général du groupe Suez, était l'invité de "L'interview éco", jeudi soir.

franceinfo : Suez, c'est une entreprise qui ne connaît pas la crise ?

Jean-Louis Chaussade : Les conjonctures mondiales et européennes vont nettement mieux. En France, la production industrielle augmente ce qui se traduit par plus de déchets. À l'international, le prix du pétrole augmente, donc les pays investissent plus dans l'eau. Globalement, quand je regarde la planète, il n'y a pas d'endroit où il n'y a pas de croissance.

Pour autant vous confirmez quand même un plan d'économie avec 500 départs volontaires en France. Est-ce que ce n'est pas paradoxal ?

Dans nos activités de la distribution d'eau, il n'y a pas de croissance, car pas d'inflation et pratiquement pas d'augmentation des volumes. Donc, si nous voulons faire face à la concurrence et en même temps maintenir la productivité du groupe, nous devons faire des économies. En tout, 550 personnes ont décidé de partir et elles vont le faire d'ici 2019.

Cette semaine, l'ONG Oxfam a publié un rapport où la France est la championne du monde de distribution de dividendes aux actionnaires. Est-ce que cela pose problème ?

Suez investi environ 1,2 milliards d'euros chaque année, nous avons racheté les activités de General Electric aux États-Unis, quant aux salariés, ça représente quatre milliards d'euros chaque année. Nous avons un noyau dur d'actionnaires européens, les autres, il faut les rémunérer pour les conserver, sinon nous n'aurions pas assez de capital pour fonctionner. Mais dans le cas de Suez, nous dépensons beaucoup plus d'argent que nous en distribuons.

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