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Jean-David Blanc, cofondateur de Molotov : "On est un peu le Tinder de la télévision"

Molotov passe dans le giron du groupe Altice. La première plateforme de télévision en ligne cherchait des moyens pour se développer. Son cofondateur, Jean-David Blanc, assure que le service va rester gratuit.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Jean-David Blanc, le cofondateur de Molotov, invité de franceinfo jeudi 31 janvier.  (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le groupe Altice va prendre le contrôle de Molotov. La maison-mère de SFR acquiert la première plateforme française de télévision en ligne, qui revendique plus de sept millions d’utilisateurs réguliers.  

Une alliance "pour devenir grand"

Pour Jean-David Blanc, cofondateur de Molotov en 2016, l’alliance était devenue inévitable : "On a démarré une start-up avec les moyens d’une start-up, mais on est dans une industrie de géants où il y a besoin de beaucoup d’argent, pour accéder aux contenus, pour faire du marketing, pour accéder aux réseaux télécoms (…) Si on veut aller plus loin, il faut devenir grand. Et pour devenir grand, il faut des moyens". La plateforme, qui n’est pas encore rentable malgré son succès, garde secrètes les modalités financières de l’opération.    

"Molotov va rester un service gratuit"

Jean-David Blanc l’assure : pour les utilisateurs de Molotov, "rien" ne changera. "Il y aura plus de contenus, mais Molotov va rester un service gratuit, universel, œcuménique, sur lequel il y aura toujours plus de chaînes".  

Trois géants de la télévision, France Télévisions, TF1 et M6 doivent bientôt lancer leur propre plateforme, baptisée Salto. Une menace pour Molotov ? Non, selon Jean-David Blanc, pour qui "la concurrence génère de l’usage. Les utilisateurs de Netflix sont quasiment tous des utilisateurs de Molotov".   

"Nous voulons permettre au programme de rencontrer son spectateur"

Comment regarderons-nous la télévision demain ? "Les usages se multiplient, constate le cofondateur de Molotov. Parfois, on regarde du direct quand il s’agit d’événements d’information ou de sport. Mais parfois on veut maîtriser notre temps et regarder une émission quand ça nous arrange. La difficulté aujourd’hui, c’est qu’il y a énormément de contenus disponibles sur internet. La télévision propose une quantité énorme d’émissions. Le problème, c’est de s’y retrouver. Nous voulons permettre au programme de rencontrer son spectateur. On est un peu le Tinder de la télévision".  

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