Jean-Claude Trichet : "Les Grecs doivent présenter un plan crédible"
Pour Jean-Claude Trichet, Athènes doit fournir "des engagements crédibles, qui permettent de remettre la Grèce sur des rails, d’avoir de la croissance, des créations d’emplois, d’être à nouveau compétitive ". A cette condition, une nouvelle aide est possible.
Les Grecs ont massivement rejeté, lors du référendum de dimanche, le plan proposé par les créanciers du pays. Mais selon Jean-Claude Trichet, la Grèce doit d’abord s’en prendre à elle-même et à ses dépenses excessives avant la crise : "quand les Français avaient 36% d’augmentation de salaire, les fonctionnaires grecs avaient 117% d’augmentation de salaire. Il y a eu un dérapage non contrôlé ". "Ce que vous appelez l’austérité ", ajoute-t-il, "c’est le retour progressif à une situation d’équilibre ".
Alexis Tsipras veut renégocier, sans attendre, la dette de son pays. Jean-Claude Trichet est opposé à toute réduction de cette dette : "Les Français ont sur la Grèce une créance de 45 milliards d’euros (…) On ne peut pas en parler légèrement dans l’état des finances publiques françaises et compte tenu de ce qu’on a déjà demandé aux contribuables français (…) Je suis totalement contre un abandon de créance ".
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