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Immobilier : Christine Fumagalli, présidente d'Orpi, constate des refus de prêts "surprenants"

Obtenir un prêt immobilier est devenu plus difficile. La crise sanitaire et économique a accentué les difficultés des plus fragiles, et pas seulement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Christine Fumagalli, présidente du réseau d’agences Orpi, invité éco de franceinfo vendredi 22 janvier 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Avec la pandémie, les prêts immobiliers ont chuté. Le nombre de prêts accordés a baissé de 18,1% l’an dernier, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Selon Christine Fumagalli, présidente du réseau d’agences Orpi, invité éco de franceinfo vendredi 22 janvier, certains refus sont "surprenants".

Un effet de la crise

Selon elle, "il y a l’effet de la crise, bien sûr". "Sur le dernier semestre de 2020, l’accès au crédit a été compliqué. Des personnes avaient monté des projets en début d’année et ont voulu les concrétiser après le confinement. Ça a été un coup dur", explique-t-elle, car les refus de prêts se sont multipliés.

Des primo-accédants, des investisseurs ont dû renoncer à leurs projets. Mais, ajoute Christine Fumagalli, à Paris ou à Lyon, "on a vu des refus de prêts plutôt CSP+, avec des chefs d’entreprise, des architectes, des médecins qui n’ont pas pu aller au bout de leur projets."

Des banques trop exigeantes ?

Les banques sont-elles devenues trop exigeantes ? Il y a quelques mois, les autorités financières avaient demandé aux organismes d’être plus rigoureux dans l’octroi des crédits. A présent, "le cadre s’est assoupli, explique Christine Fumagalli. On espère que 2021 va être plus positif, mais de septembre à décembre 2020, on a constaté plus de 30% de refus de prêts."

Les taux des crédits immobiliers, eux, restent très bas, à 1,17% en moyenne. "C’est plutôt encourageant", analyse la présidente d’Orpi, mais "à condition que les dossiers puissent passer (…) Il faut laisser les banquiers faire leur analyse parce qu’ils connaissent leurs clients. Il n’y a pas que le taux d’endettement de 30% ou de 33%. Il y aussi la façon dont on dépense et dont on gère son budget. On compte sur eux pour jouer le jeu."

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