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"Gilets jaunes" : le président de la CFE-CGC veut que l’État "intervienne sur la question des salaires"

Pour le syndicat de l’encadrement, Emmanuel Macron doit s’engager sur les salaires, dans le privé et dans le public.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
François Hommeril, président de la CFE-CGC, le 10 décembre 2018. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Avant son allocution, Emmanuel Macron a reçu syndicats et patronat pendant plus de quatre heures, à l’Elysée, lundi 10 décembre, en pleine crise des "gilets jaunes". François Hommeril, président de la CFE-CGC, le syndicat de l’encadrement, y était. "Le chef de l’État nous a écoutés avec attention, avec patience. Dans un mot de conclusion, il a dit qu’il avait bien compris qu’il y avait probablement nécessité de changer de logiciel. Il n’a pas employé exactement cette expression. Mais il a reparlé du peuple français, de sa réactivité, de la nécessité de le prendre en compte". Pour le leader syndical, l’atmosphère au sein du gouvernement est néanmoins "ambiguë" : "Chacun y va de sa petite phrase. Certains ministres disent ‘il faut augmenter les salaires’ et d’autres disent ‘non, le cap est bon, il faut patienter’, il y a une forme d’incertitude".  

"Imposer un minimum d'augmentations aux entreprises"

Pour François Hommeril, le problème est le suivant : "Ceux qui travaillent n’arrivent plus à vivre de leur salaire. Pas tout le monde, mais une frange extrêmement importante de la population française". La CFE-CGC souhaite que l’État intervienne sur la question des salaires. Dans la fonction publique, "en débloquant le point d’indice". Dans le secteur privé, également, en créant un cadre pour les augmentations de salaires : "Quand il n’y a pas d’accord salarial signé, il y aurait un niveau minimum d’augmentation imposé aux entreprises".  

"Le CICE est une gabegie insupportable"

Les organisations patronales demandent à l’État de baisser la pression fiscale. Mais pour François Hommeril, tout dépend de quoi on parle : "J’observe que, entre 2012 et 2017, la pression fiscale sur les individus a augmenté de 40 milliards supplémentaires, dont 18 milliards d’impôt sur le revenu. Ces sommes dégagées ont été mises à disposition des entreprises pour un gros gâchis : le CICE. Cette gabegie insupportable est distribuée aux entreprises sans aucun contrôle".          

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