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Dans les hôpitaux, les soignants sont en "colère" et en "dépression", selon Antoine Perrin, directeur général de la FEHAP

Selon le représentant des hôpitaux privés non lucratifs, la nouvelle vague de coronavirus a des conséquences lourdes sur les malades, mais aussi sur les soignants. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Temps de lecture : 7 min
Antoine Perrin, Directeur général de la FEHAP (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

Dans les hôpitaux, les patients sont chaque jour plus nombreux : plus de 30 600 personnes infectées par le coronavirus sont soignées dans ces établissements. Invité éco de franceinfo mercredi 27 janvier, Antoine Perrin, directeur général de la FEHAP, la Fédération de l’hospitalisation privée non lucrative, estime que "s’il y a une redescente, elle sera lente".   

"Nous accueillons toutes les personnes qui arrivent", explique-t-il, décrivant "un sommet assez rond", qui "n’est pas un pic". Il se félicite que les services de réanimation soient moins sollicités qu’au début de la pandémie : "C’est un soulagement".  

Mais le représentant du secteur - 700 hôpitaux environ – pointe les conséquences importantes de cette nouvelle vague hospitalière : les déprogrammations se multiplient.  

"Des interventions en cancérologie, en chirurgie cardio-vasculaire sont arrêtées. Elles ont un impact réel sur le pronostic de ces malades."

Antoine Perrin, directeur général de la FEHAP

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Pour les soignants aussi, la situation devient très difficile : "C’est la désorganisation, et c’est même de la dépression et de la colère. Ça fait deux ans qu’on est là-dedans. Les professionnels en ont assez. Ils sentent que ça aurait pu être évité si la vaccination était allée jusqu’au bout".  

Des recrutements de plus en plus difficiles  

Quant à l'emploi dans les hôpitaux, "depuis le troisième et quatrième trimestre 2021, la situation s’est aggravée", explique Antoine Perrin : "Des professionnels ont quitté les établissements parce qu’ils sont fatigués, découragés. C’est un problème général que la pandémie a aggravé".  

La question des salaires joue un grand rôle, souligne le directeur général de la FEHAP : "Sur les revalorisations des rémunérations, les professionnels de notre secteur privé non lucratif ont eu moins que le public. 30% de moins, dans l’évolution des grilles. Et même sur ce qui nous a été assuré, nous n’avons pas eu les financements en totalité, donc nos directeurs ne peuvent pas recruter" comme ils le voudraient, assure-t-il.          

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