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Climat : la COP26 est "une opportunité ratée", selon Lucie Pinson, directrice de l’ONG Reclaim Finance

Selon Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, les acteurs financiers, publics et privés, ne rompent pas assez vite ni assez fort avec les énergies fossiles. 

Article rédigé par franceinfo
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Lucie Pinson, directrice de l'ONG Reclaim Finance, sur franceinfo lundi 15 novembre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Deux semaines de négociations et, finalement, "une opportunité ratée". Pour Lucie Pinson, directrice de l’ONG Reclaim Finance, la conférence climatique de Glasgow, qui s’est achevée le samedi 13 novembre, n’a pas permis de transformer la finance en faveur du climat. "Beaucoup de promesses faites risquent de devenir des promesses creuses", estime-t-elle, regrettant le manque de précision des engagements pris à Glasgow. Selon elle, le texte final n’est pas à la hauteur de l’urgence climatique.  

La finance dominante, aussi bien du côté des acteurs privés que publics, continue malheureusement de soutenir les énergies fossiles.

Lucie Pinson, directrice de Reclaim Finance

sur franceinfo

La fondatrice de Reclaim Finance note toutefois un progrès : la mention des énergies fossiles, pour la première fois dans la conclusion d’une COP : "C’est une avancée..." Mais le texte final parle de cesser les "subventions inefficaces " à ces énergies, et Lucie Pinson est sceptique : "Il faut s’attendre à ce que beaucoup d’états jugent très efficaces leurs subventions aux énergies fossiles, alors que celles-ci nous mènent dans le mur."

Ces dernières semaines, de nombreux acteurs financiers - banques, assureurs, investisseurs – ont pris des engagements en faveur du climat. Une étape est-elle franchie ? Pas assez, selon Lucie Pinson : "La neutralité carbone à l’horizon 2050 nécessite des actions immédiates, et notamment un arrêt des finances et des couvertures d’assurances à des nouveaux projets d’énergies fossiles. Ces dernières semaines, les banques françaises ou encore Axa ont pris des engagements sur le pétrole ou sur le charbon qui leur permettent toujours malheureusement de soutenir plus de la moitié des nouveaux projets pétroliers et gaziers aujourd’hui sur la table."

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