Cet été, des restaurants fermeront "une journée ou une journée et demie" parce qu'ils n'auront "pas les mains", alerte le président de l’AFMR
Alain Fontaine, président de l'Association française des maîtres restaurateurs (AFMR), prévient que "cet été ne sera pas semblable aux autres".
Comment recruter des serveurs et des serveuses ? Pour les restaurateurs, le problème devient aigu. Patronat et syndicats ont repris leurs discussions mardi 31 mai. Ils cherchent des solutions pour faire évoluer le métier. Invité éco de franceinfo, Alain Fontaine, président de l’Association française des maîtres restaurateurs (AFMR), prévient que "cet été ne sera pas semblable aux autres pour certains restaurateurs et pour certains clients".
"Chaque année, explique-t-il, on cherche à peu près 100 000 employés. Là, on est entre 330 000 et 360 000. C’est trois fois plus (…) Très vite, sur vos lieux de vacances, vous allez vous apercevoir que des restaurants ouverts d’habitude sept jours sur sept fermeront une journée ou une journée et demie. Ils ne pourront pas conserver leur amplitude horaire, parce qu’ils n’auront pas les mains, en face, pour répondre à la demande".
L’immigration "chez nous", une solution
Selon Alain Fontaine, également à la tête du restaurant parisien Le Mesturet, il faut jouer sur tous les leviers : les salaires et les conditions de travail, en travaillant notamment sur les coupures entre les services. Des syndicats veulent aussi garantir aux salariés un week-end de repos tous les mois : "C’est une bonne solution, et il y en a d’autres", estime le professionnel.
Le président de l’AFMR met aussi en avant l’immigration, alors que l’UMIH, organisation patronale, a récemment annoncé un accord avec la Tunisie pour faciliter la venue de travailleurs tunisiens dans les établissements français. "Il faut d’abord s’occuper de l’immigration chez nous", argumente Alain Fontaine : "On a des jeunes formidables qui sortent des CFA et des lycées mais aussi des gens formidables sur le trottoir qui attendent de travailler. Il faut qu’administrativement on puisse les prendre chez nous. La restauration de demain sera sauvée en partie par l’immigration présente sur notre territoire".
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