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Brexit : La Chambre de commerce franco-britannique se prépare à "un black-out pendant un certain temps"

Un saut dans l’inconnu. Pour beaucoup d’entreprises, le vote du Parlement britannique sur le Brexit suscite de l’inquiétude. Olivier Campenon, vice-président de la Chambre de commerce franco-britannique, appelle les PME à se préparer.

Article rédigé par franceinfo, Jean Leymarie
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Olivier Campenon, le vice-président de la Chambre de commerce franco-britannique, était l'invité de franceinfo mardi 15 janvier 2019. (FRANCEINFO)

Les députés britanniques vont probablement rejeter, mardi 15 janvier, l’accord sur le Brexit signé par la première ministre Theresa May. Pour des milliers d’entreprises, des deux côtés de la Manche, l’avenir s’obscurcit.

Olivier Campenon est vice-président de la Chambre de commerce franco-britannique. Il se dit à la fois "inquiet", mais veut dans le même temps relativiser : "C’est un degré d’incertitude supplémentaire (…) Nous continuerons à travailler avec nos amis britanniques. Les échanges entre nos deux pays représentent 90 milliards. Mais en cas de 'no deal', nous allons passer une période de grande incertitude : les kilomètres de camions à Douvres et à Calais, mais, pire encore, un 'no deal' justifierait cinq fois plus de déclarations de douanes ! Le système britannique n’est pas capable de les gérer (…) Beaucoup de gens au Royaume-Uni font des réserves, de médicaments par exemple. En cas de 'no deal', il y aura un black-out pour un certain temps. Même si, à long terme, la vie continuera… D’une manière ou d’une autre, nous continuerons à travailler avec nos collègues britanniques".

Les PME ne sont pas prêtes

Les entreprises françaises sont-elles prêtes pour le Brexit ? "À 95%, les grandes entreprises sont prêtes", selon Olivier Campenon. Mais "les PME, les petites ETI (Entreprise de taille intermédiaire) en revanche ne sont pas prêtes, car elles ont d’autres urgences. Elles ont toujours pensé que les politiques trouveraient une solution". La Chambre de commerce franco-britannique organise donc des sessions de formation, en insistant d’abord sur les aspects logistiques, de transports et sur les aspects juridiques.

Quoi que devienne l’accord conclu par Theresa May, Olivier Campenon est persuadé qu’il constituera "une base" pour le futur : "Même en cas de 'no deal', les discussions qui ont eu lieu permettront de trouver des accords pragmatiques".

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