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"Avec nos choix, les salaires nets vont augmenter de 3%", assure le député LREM Stanislas Guerini

L'élu était l'invité de Jean Leymarie mercredi sur franceinfo, alors que la loi Pacte est examinée à l'Assemblée nationale.

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Le député LREM de Paris Stanislas Guerini mercredi 26 septembre sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le député LREM de Paris Stanislas Guerini veut "rendre la répartition de la participation et de l'intéressement plus juste entre les salariés". L'élu, membre de la Commission des finances, a également rappelé, mercredi 26 septembre sur franceinfo, qu'avec les baisses de cotisations salariales décidées par le gouvernement, "on va quand même avoir des salaires nets qui augmentent de 3%".

franceinfo : Avec la loi Pacte, vous voulez rendre les écarts de salaires plus transparents. Jusqu'où irez-vous dans la transparence ?

Stanislas Guerini : Assez loin, en réalité. Bruno Le Maire a pris une position assez courageuse parce qu'on va aller plus loin sur ce sujet-là que nos voisins européens. C'est vrai que si on veut réduire les écarts de salaires, il faut commencer par une information qui soit une information détaillée et donc nous avons fait le choix, Bruno Le Maire l'a annoncé, de publier les écarts de rémunérations entre les rémunérations les plus élevées et la rémunération médiane. Vous savez que nos voisins européens le font avec la rémunération moyenne, mais ça donne une moins bonne vision, une vision moins juste des réels écarts de rémunération. Publier la rémunération médiane, c'est la vision la plus juste qu'on puisse donner, parce qu'on a vraiment tous les salaires qui sont au-dessus du salaire au milieu et puis tous les salaires qui sont en-dessous. Il n'y a pas la pondération de toutes les hautes rémunérations qui peuvent un peu fausser l'analyse. (…) Donc on aura à la fois l'écart entre les plus hautes rémunérations et le salaire moyen, et l'écart entre les plus hautes rémunérations et le salaire médian. Je pense que c'était le bon équilibre à trouver dans cette loi.

Les PDG du CAC40 gagnent 119 fois plus que la moyenne de leurs salariés et 257 fois le smic et ces écarts augmentent. Est-ce juste ? Faut-il taxer les plus hauts salaires ?

En effet, moi ce qui m'intéresse, c'est plutôt de faire augmenter les salaires, parce que c'est ça la promesse de ce gouvernement, la promesse de cette majorité. Nous, on veut que le travail paie et toutes les décisions budgétaires qu'on peut prendre vont dans ce sens-là. Quand on baisse les cotisations salariales, on va quand même avoir des salaires nets qui augmentent de 3% avec les choix politiques qu'on fait. En 2018, on a fait le choix d'augmenter la CSG pour diminuer précisément les cotisations sur les salaires. Et donc faire en sorte que l'écart entre le salaire brut et le salaire net se réduise. C'est une augmentation des salaires. 21 millions de salariés ont vu une très légère augmentation de leur pouvoir d'achat sur la feuille de paie en début d'année, puisqu'il y avait l'augmentation de la CSG en face, mais ça va être beaucoup plus net à partir du mois d'octobre où on aura la deuxième baisse.

Vous souhaitez également associer davantage les salariés aux résultats de leur entreprise, comment allez-vous faire ?

La participation et l'intéressement, ce sont des supers dispositifs. Généralement, les salariés qui en bénéficient ont un treizième mois de salaire, grosso modo. Mais, le bug qu'on avait aujourd'hui, c'est que dans un grand nombre de petites entreprises, les boites de moins de 50 salariés, il y avait très peu de participation et d'intéressement qui étaient distribués. Ce sont 16% des salariés et des entreprises de moins de 50 salariés qui en bénéficient. Donc, ce qu'on fait, c'est qu'on prend la mesure la plus efficace qui soit, on supprime toutes les taxes sur la participation et l'intéressement. Il y avait un truc qui s'appelait le forfait social, il avait démarré à 2%, il était passé à 20% dans le mandat précédent. [Demain,] c'est très simple, pour les entreprises de moins de 250 salariés, ce sera zéro. Et donc ça, c'est une mesure de pouvoir d'achat qui est très directe pour les salariés. (…) J'ai l'intention et j'ai porté un amendement avec certains collègues, avec Coralie Duboscq notamment, de rendre la répartition de la participation plus juste entre les salariés. Je souhaite que les salariés qui ont les rémunérations les plus basses reçoivent un peu plus de participation. Selon les versions de ce qu'on va faire, il y aura environ 70 000 perdants qui sont parmi les plus hautes rémunérations du pays. Ce sont des gens qui gagnent plus de 120 000 euros par an, on est en train de parler de 0,01% des salariés de ce pays.

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