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Blocage des universités : "Il n'y a pas de problème pour l'organisation des examens", assure la ministre Frédérique Vidal

La ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, Frédérique Vidal, était l'invité de franceinfo jeudi, alors que les étudiants sont toujours mobilisés contre la sélection à l'université.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 8 min
Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation, était l'invité de franceinfo jeudi 5 avril 2018. (FRANCEINFO)

"Il n'y a pas de problème pour l'organisation des examens", a déclaré, jeudi 5 avril, sur franceinfo, Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur en dépit de la contestation des étudiants contre la loi orientation et réussite, dite "loi Vidal", contre laquelle une trentaine de facs sont mobilisées en France.

franceinfo : Des enseignants se joignent au mouvement étudiant contre cette loi. Comprenez-vous leur inquiétude ?

Frédérique Vidal : Oui bien sûr. Il y a encore une part d'information qui doit être donnée et être expliquée. C'est une loi qui a pour premier objectif de faire en sorte que, cette année, on ne tire plus au sort les étudiants. Cela s'accompagne de moyens supplémentaires : 19 000 places supplémentaires ouvertes dans les filières qui ont été les plus demandées l'an dernier. Et encore 3 000 ou 4 000 places sont en réserve pour que l'on puisse, justement, mettre ces places là où les lycéens vont faire le plus de demandes cette année.

Alors pourquoi proposer aux étudiants de faire des vœux via Parcoursup si tout le monde aura une place à la fin ?

Parce qu'il faut bien que l'on sache où les lycéens souhaitent aller et quel type d'études ils souhaitent faire. Il faut donc qu'on leur pose cette question et la façon de poser cette question c'est une plateforme.

Selon vous, ces enseignants qui rejoignent le mouvement de contestation n'ont pas compris votre réforme ?

Oui, je pense que c'est pour cela que l'on doit toujours être dans l'information et la pédagogie. Tout l'objectif de cette loi, c'est de faire en sorte que les jeunes soient mieux réorientés et ensuite qu'ils soient mieux accompagnés en Licence. Avec 1 milliard d'euros spécifiquement investi pour cet objet : la réforme de la Licence et la réforme de l'entrée à l'université.

Pourtant, vous les entendez ces doutes exprimés sur le terrain, dans de nombreux sites universitaires en France... 

Il y a trois sites qui sont bloqués pour des raisons qui ne sont pas toutes liées à la loi et il y a huit sites qui sont perturbés mais, là encore, il faut bien se rendre compte qu'il y a des centaines de sites universitaires en France. C'est normal qu'il y ait du débat dans les universités. Là où moi je ne suis absolument plus d'accord c'est quand il y a de la violence et ces derniers jours il y a de la violence qui est entretenue par, globalement, des groupes extrémistes.

Il y a aussi des doutes sur la tenue des examens. Pouvez-vous garantir que les examens de fin d'année auront lieu à l'université ?

Oui, bien sûr. Je suis en contact avec les présidents d'université tous les jours qui me disent qu'il n'y a pas de problème pour l'organisation des examens et que, bien sûr, ils les organiseront dans les sites qui sont les plus bloqués. Ils peuvent parfaitement se faire dans les locaux du campus voisin qui, lui, n'est pas bloqué.

800 000 demandes d'inscriptions en première année avec 10 vœux exprimés pour chaque dossier, à traiter d'ici six semaines. Ce sera fait ?

Oui absolument. Il y a quasiment 50 % des formations qui sont des filières sélectives, les classes préparatoires, les écoles, les IUT, les BTS, qui eux ont l'habitude de gérer ces vœux et qui d'ailleurs partagent leur expérience avec les équipes pédagogiques qui sont au travail dans les universités de manière à ce que tous ces vœux puissent être traités, regardés et qu'on puisse accompagner les étudiants vers la réussite.

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