Rapport sur les retraites et escarmouche Buisson-NKM
Au gouvernement, comme pour les allocations familiales la
semaine dernière, on ne veut rien dire et l'on se contente de rappeler en
boucle qu'il y a des déficits à combler. Le ministre des relations avec le Parlement
Alain Vidales sur iTélé : "Je ne confirme rien puisqu'en réalité cela fait
partie d'un panel de disposition de mesures, que toutes ne seront pas
utilisées. Le rapport Moreau liste l'ensemble des mesures possibles pour
réformer parce que nous avons un déficit considérable, 20 milliards annoncés
aujourd'hui. "
Aucune réponse quand il est question de toucher aux calculs
des retraites des fonctionnaires. Mais il y a quand même un ministre délégué
pour avoir une petite idée sur la question. C'est Benoît Hamon sur France 2 : "Ce que je constate c'est que ceux qui cotisent et qui en profitent le
moins ce sont les ouvriers. Ils cotisent toutes leurs vies mais on une retraite
courte parce qu'ils vivent moins longtemps après leur départ du travail. Les
ouvriers payent la retraite de ceux qui vivent plus longtemps, les cadres. Cela
doit être pris en compte dans la réforme, c'est la condition pour qu'elle soit
juste et acceptée. "
La vice-présidente de la Banque Publique d'Investissement,
Ségolène Royal, est sur la même ligne : "C'est un chantier auquel la
droite ne s'est pas attaquée, hors pour faire une réforme juste des retraites
il faut intégrer la pénibilité du travail, c'est-à-dire permettre à ceux qui
ont eu des emplois pénibles de partir à la retraite en bonne santé. "
La sortie de Patrick Buisson agite la droite
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, l'inspirateur du
positionnement très à droite de la campagne de 2012 du président sortant,
flingue Nathalie Kosciusko-Morizet dans l'Express. "Elle est la meilleure
pour perdre" . Voilà ce que Patrick Buisson dit de NKM et voici la réaction
de la première intéressée sur France Inter :
"Il y a comme cela des gens qui sont d'une tradition
politique qui n'aime pas la démocratie. Il y a des gens qui ont un fort
ressentiment à l'égard de la démocratie. Comme si le fait d'être désigné
démocratiquement, élu dans le cadre d'une mobilisation populaire c'était un
truc qui devait jeter le trouble sur vous. Ceux-là ne sont pas candidats
eux-mêmes. Mais si vous avez autant d'idées à défendre, venez-y. "
Patrick Buisson pas légitimé par les urnes. C'est aussi le procès
que lui intente l'ancien ministre Benoit Apparu sur Radio Classique : "Jusqu'à
preuve du contraire, il n'a aucune légitimité à intervenir dans le débat
public, il n'est pas politologue. Il a été à un moment acteur politique, puis
commentateur politique. Qu'il choisisse son métier, mais dans ce cas de figure
qu'il se taise. Est-ce que Patrick Buisson est aujourd'hui, encore, potentiellement
un porte-parole officieux de Nicolas Sarkozy ? Je ne le crois pas. "
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