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Quand les "pigeons" plombent le gouvernement

Au lendemain de l'annonce d'amendements au projet de budget 2013 pour modifier la taxation sur les plus-values dégagées des ventes d'entreprises, le gouvernement fait l'objet d'attaques de tous bords.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Franceinfo (Franceinfo)

Interrogé ce matin sur Europe 1, le ministre de l'Economie, Michel Sapin, a justifié la marche arrière du gouvernement sur la taxation des plus-values de cessions d'entreprises : "on peut dire une reculer. Mais il y avait une part d'incompréhension. Et là, il faut préciser. C'est ce que nous faisons. Au fond c'est ça le travail d'un gouvernement et d'un parlement. C'est aussi de faire bouger les textes ". Le gouvernement doit recevoir des associations d'entrepreneurs pour définir les modifications à apporter au projet de budget 2013.

Si c'était une mesure de justice et de bon sens, alors pourquoi le gouvernement ne l'a-t-il pas prise avant ? Question posée au député socialiste de Gironde et président de la région Aquitaine, Alain Rousset sur LCI : "ce ne sont que quelques lignes. le gouvernement a réagi très vite. Comment pourrait-on avoir une vision encyclopédique alors que aujourd'hui, il faut ajuster au scalpel la fiscalité pour tenir la justice d'une part, et l'efficacité économique et financière d'autre part ? "

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, écarte ces justifications sur RTL, et ne veut rien concéder au gouvernement tant qu'il n'aura pas vu le contenu des amendements : "c'est une histoire de fous. Dans un pays qui est en pleine crise, le gouvernement fait un matraquage fiscal massif.  Et parmis les mesures les plus absurdes, il y a celle qui consiste à passer le taux d'imposition des ventes d'entreprises de 25% à 60%. Le gouvernement dit simplement qu'il va regarder simplement la possibilité de ne pas taxer celui qui la vend de la même manière que celui qui réinvestit. Et quand on vend en fin de carrière, on va payer 60 ? C'est une spoliation ".

Médiator

Le scandale du Mediator s'est aussi invité dans l'actualité politique de ce vendredi matin. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé qu'elle allait écrire à la commission d'experts qui a retoqué un grand nombre de demandes d'indemnisations, pour qu'elle révise ses jugements et recommance ses travaux sur des critères différents.

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