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Les ministères mis à la diète

Les ministères vont devoir faire 1,8 milliard d'économies dans les dépenses de l'Etat en 2015. Des efforts budgétaires très commentés.
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Bercy fait partie des trois ministères les plus touchés par le plan d'économie. © Vincent Isore/IP3 PRESS/MAXPPP)

Ces vigoureux coups de rabot sont-ils la marque d'un budget de droite ? Non, répond sans surprise le patron des députés socialistes Bruno le Roux sur iTélé.

 

"L’efficacité, ce n’est pas quelque chose de droite. Quand on veut rétablir l’équilibre, ce n’est pas quelque chose de droite. Est-ce qu’augmenter le smic de 3,7% c’est une politique de droite ? Non. Est-ce que préserver les retraites des plus modestes, c’est une politique de droite ? Ce n’est pas une politique de droite, et la droite nous avait habitués à autre chose. "

 

Un budget de droite ? Non, répond également, de l'autre côté de l'échiquier politique, le député UMP de l'Eure Bruno le Maire. Il faudrait aller beaucoup plus loin.

 

"Plutôt que d’aller prendre au ministère de l’Ecologie, au ministère de l’Agriculture, au ministère de la Santé, de raboter un peu partout, il faudrait avoir le courage d’engager une politique de redressement qui passe par un Etat concentré sur ses fonctions essentielles : sécurité, justice, éducation. Tout le reste, on laisse tomber. "

 

Abandonner les missions qui ne sont pas au coeur de l'Etat, c'est-à-dire surtout préserver la Défense, réclame le patron du modem François Bayrou sur France Info.

 

"Alors qu’on a voté la loi de programmation, engagement solennel, croix de bois, crois de fer si je mens je vais en enfer, nous sommes début juillet et tout cela est remis en cause. Il  y a un très grand souci au sein de l’armée et je crois qu’il mérite d’être entendu. "

Le grand discours d’Arnaud Montebourg

Le ministre de l'Economie va "poser les bases du redémarrage de l'économie en France ". Organisé en grande pompe, ce discours peut-il faire de l'ombre au patron d'Arnaud Montebourg, le Premier ministre Manuel Valls ? Pas du tout, répond le patron de l'Assemblée Claude Bartolone sur RTL.

 

"Dans le cadre de l’organisation gouvernementale, une fois que le président de la République a fixé le cap, le pacte de responsabilité, une fois que le Premier ministre, Manuel Valls vient à l’Assemblée et obtient une majorité sur ce pacte de responsabilité, il faut bien que le ministre chargé de l’économie puisse dire comment cela va être mis en pratique pour soutenir les vrais entrepreneurs. "

 

Claude Bartolone a été mis en difficulté sur les emplois familiaux à l'Assemblée. Mercredi soir on apprenait que la femme de Jean-François Copé était aussi sa collaboratrice au Palais Bourbon, ce qui est également le cas de Mme Bartolone. D'où une réponse en forme de plaidoyer pro-domo.

 

"La seule question qui vaille c’est : 'Est-ce que c’est un vrai emploi ou un emploi fictif ?' Lorsque vous découvrez l’amour au travail, si vous épousez, comme cela a été le cas pour moi, une collaboratrice, vous lui dites le jour où vous le demandez sa main 'je te licencie parce que je t’épouse ?' "

Les petits conseils de Bruno le Maire à ses camarades du parti

"Je recommande à tous mes amis de l’UMP une hygiène de vie un peu plus saine. Qu’ils fassent du sport, qu’ils se détendent, qu’ils se couchent tôt, qu’ils s’occupent de leurs familles, qu’ils prennent des vacances, qu’ils se reposent. "

 

Vacances qui, pour Bruno le Maire, devraient être studieuses quand même, lui qui prépare sa candidature à la présidence de l'UMP.

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