La victoire du FN à Brignoles, gauche et droite s'accusent
"Le Parti socialiste et le gouvernement ont beaucoup
mis du leur pour parvenir à cette victoire du Front national. Quand des
Français qui n'avaient jamais payé d'impôts sur le revenu se retrouvent avec
des centaines d'euros à payer d'ici à la fin de l'année c'est une bonne
surprise, quand la semaine du second tour on propose une loi Taubira pour
exonérer de prison ceux qui sont condamnés à des peines allant jusqu'à cinq ans,
ou la suppression des peines plancher, on donne un petit coup de main à tout
cela, " estime le député UMP des Alpes Maritimes Christian Estrosi.
La faute à la gauche ?
Peut-être, mais alors son principal tort est de ne pas mettre
en valeur des résultats qui sont là, à entendre le ministre de l'Economie
Pierre Moscovici sur France Inter.
"La France est en train de retrouver une croissance
significative. Nous sommes sur un rythme de 1% par an. Il y a une reprise en France,
c'est indéniable. Plutôt que d'aller fouiller les inquiétudes des Français, il
faut se mobiliser. "
Pierre Moscovici prend ses désirs pour la réalité, rétorque
sur iTélé l'ancien ministre UMP Luc Chatel.
"Il est sur une autre planète. Je côtoie tous les
jours des chefs d'entreprise dans ma circonscription et malheureusement la
reprise n'est pas là. Il faut arrêter de faire croire qu'elle est là, ce n'est
pas la réalité. "
Jusqu'au sein du gouvernement, certains ne semblent pas tout
à fait raccord avec le satisfecit de Pierre Moscovici. Pour Michel Sapin,
ministre du Travail, ce n'est pas à coup de chiffres que l'on va convaincre les
Français, mais en inversant la courbe du chômage.
"Le chômage baissera en fin d'année et là ce sera des
résultats concrets parce que quand le chômage baisse c'est quelqu'un que l'on
connaît qui retrouve un emploi et c'est cela que les Français attendent. "
La primaire socialiste à Marseille
Michel Sapin, toujours lui, assure que sa collègue a eu un
"coup de chaud" : Marie-Arlette Carlotti, ministre et candidate
éliminée hier de la primaire, a dénoncé dès la clôture du scrutin le
"clientélisme" et "l'organisation paramilitaire" de ses
rivaux, avant de baisser d'un ton dans la soirée. Dans son viseur, Samia Ghali,
la sénatrice PS a créé la surprise en arrivant en tête.
Samia Ghali qui contre-attaque ce matin, reprenant à son
compte une rumeur : Jean-Marc Ayrault aurait appelé hier soir Marie-Arlette
Carlotti pour la calmer.
"Si le Premier ministre s'est senti obligé de rappeler
à l'ordre Madame Carlotti, elle ne l'a pas beaucoup écouté. Quand on est ministre
de la République on doit se tenir correctement. "
Marie-Arlette Carlotti devrait peut-être démissionner, fait
mine de s'interroger Samia Ghali la ministre déléguée aux Personnes handicapées
reçoit en revanche le soutien de son collègue Vincent Peillon, ministre de
l'Education nationale.
"Cela ne l'empêche pas de bien faire son travail. Elle
est vraiment utile aux dossiers qu'elle porte parce qu'avoir réussi en un an à
faire ce que personne n'avait réussi en dix ans, elle peut continuer son
activité gouvernementale. "
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