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La droite embarrassée par Guéant, le "plan de relance" de Michelin

A l'époque directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant aurait touché pendant deux ans, 10.000 euros par mois puisés dans les "frais d'enquête" des policiers. Ce matin on observe à droite toute la palette des réactions possibles.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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La plus simple n'étant pas nécessairement la plus convaincante : le
"pas de commentaire", façon Christian Jacob le patron des députés UMP,
invité de LCI : "Je ne vais pas rentrer dans les commentaires
de commentaires. La justice fait son travail et
on y verra plus clair après. Ne tombons pas dans le piège des commentaires
distillés ici ou là.
"

"Je ne suis pas concerné ", façon Frédéric Lefebvre,
le tout nouveau député UMP des Français de l'étranger, sur France Info.
"J'étais
au cabinet de Nicolas Sarkozy à cette époque, je n'ai jamais touché la moindre
prime et je ne savais absolument pas qu'il existait un système de primes dites
de police.
"

Version Pierre Lellouche, député UMP de paris : "C'est
quand même embêtant
". "Cela fait beaucoup de désordre. Il y en a
malheureusement de tous les côtés et ce n'est pas bon car cela fait monter qui
à votre avis ? Et bien voilà.
"

L'affaire Guéant n'a toutefois rien à voir avec l'affaire Cahuzac,
juge l'ex-premier ministre Jean-Pierre Raffarin sur France 2. "Il ne s'agit
pas de politique puisque dans l'exercice des ses responsabilités à ce moment-là
Claude Guéant est en situation de fonction publique. Donc là, c'est la haute
administration qui est en cause. Dans l'affaire Cahuzac c'est quand même
quelque chose de plus grave, c'est le ministre des Impôts qui échappe à l'impôt.
" Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre à l'époque des faits
n'était au courant de rien, assure-t-il encore ce matin.

Michelin, et la fermeture de l'usine historique de Joué-les-Tours,
en Touraine.

Le géant français du pneu investit 800 millions d'euros en France,
et promet la création de 1.700 emplois à terme, mais supprime immédiatement 730
postes à Joué-les-Tours. Ce "plan de relance" fait réagir, d'autant
que Michelin est bénéficiaire. Un milliard et demi d'euros de résultat net l'an
dernier.

Les suppressions de postes sont inacceptables, dénonce le secrétaire
national du PCF Pierre Laurent : "On pouvait très bien avec l'argent
disponible avoir une politique qui permette de garder des emplois au lieu de se
séparer d'une usine qui est là depuis très longtemps et qui a fait ses preuves
avec des salariés qui sont efficaces. Donc on a besoin d'une autre politique
industrielle et on a besoin d'une autre utilisation des richesses qui sont créées
par le travail dans ces entreprises.
"

Pour le ministre du Travail Michel Sapin, attention, il ne
s'agit pas de licenciements boursiers :
"L'objectif ce n'est pas de
faire monter la bourse c'est de faire en sorte que cette entreprise soit, dans
cinq ans ou dans dix ans, toujours en activité. Je perçois qu'il y a des
efforts qui sont faits en France par Michelin pour augmenter telle production, créer
des emplois à tel ou tel endroit. C'est donc l'ensemble des plans qu'il faudra
juger.
"

Michel Sapin sur France Inter reconnaît avoir été informé en
amont des projets de Michelin.

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