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Florange : le retour du fossé entre les deux gauches

Arnaud Montebourg qui a bien failli démissionner ce week-end, le fossé entre les deux gauches qui réapparaît, et la guerre des chefs qui continue à l'UMP.
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Grosse tension au sommet de
l'Etat. D'un côté Arnaud Montebourg, héraut de la démondialisation pendant la
primaire socialiste devenu au sein du gouvernement le grand défenseur de
l'interventionnisme d'Etat. De l'autre, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre
attaché à la négociation, à l'Etat arbitre plutôt qu'acteur. Entre les deux,
une méfiance, voire une inimitié. "Arnaud Montebourg est
incontrôlable
", juge-t-on depuis longtemps - depuis toujours ? - à
Matignon.

"Ayrault s'est comporté comme un capitaine d'aviation qui
bombarde ses fantassins, ce qu'il a fait est minable
", juge de son côté
l'entourage du ministre du Redressement productif. L'inimitié a failli virer à la
crise politique ce week-end. Du coup, sur les antennes radio et plateau télé ce
matin, la gauche radicale s'engouffre dans la brèche. Olivier Besancenot du
NPA, catégorique sur LCI: "Soit le gouvernement a trahi, soit il a
menti."

 Même son de cloche sur
France Inter. Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste et membre de l'aile
gauche du PS : Je pense que Jean-Marc Ayrault comme d'ailleurs François
Hollande ont toujours considéré qu'ils étaient d'une gauche qui devaient
tourner de gauche à ce qu'ils appelaient la première gauche et ils ont jamais
cru aux nationalisations".

Première gauche contre deuxième
gauche. A la gauche du PS en tout cas, ça tousse, sur fond de rupture avec le
PCF qui vient de retoquer le projet de budget 2013 au Sénat. Et alors que
s'engage aujourd'hui à l'Assemblée la discussion du pacte de compétitivité
promis par le gouvernement. La gauche du PS réclame des contreparties au crédit
d'impôt promis aux entreprises. Pas question d'en passer par la loi, rétorque sur
France 2 le ministre du Budget Jérôme Cahuzac qui plaide pour un dispositif
instauré "en toute confiance avec les chefs d'entreprises".

 Et toujours la guerre des
chefs à droite...

 François
Fillon et Jean-François Copé continuent leurs bras de fer. Le premier veut
faire revoter les militants tout de suite. Le second s'y dit prêt, mais... en

  1. Les deux hommes doivent se rencontrer en fin de matinée. Et à droite, on
    fait assaut d'optimisme comme  Luc
    Chatel, soutien de Jean-François Copé sur Radio Classique et le fidèle
    sarkozyste Brice Hortefeux sur France Inter.

 

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