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En attendant les chiffres du chômage pour le mois de mai

Les mois se suivent et se ressemblent. Le chômage ne baisse pas alors que François Hollande avait promis d'inverser la courbe avant la fin de l'année 2013. Six mois plus tard, toujours pas d'embellie en vue.
Article rédigé par Yannick Falt
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
  (Yannick Falt du service politique de France Info © RF)

François Rebsamen, le ministre du Travail, fait profil bas. Il n'est plus question de baisse, mais de simple stabilisation d'ici fin 2014, explique-t-il sur iTélé.

 

"Ce que je souhaite c’est que le taux de chômage de notre pays reste sous les 10%. C’est un objectif limité, mais compréhensif et clair. C’est une stabilisation que je veux constater à la fin de l’année. "

 

Silence radio d'ailleurs sur les chiffres attendus ce soir. Ce qui n'a pas toujours été le cas. François Rebsamen en profite pour égratigner son prédécesseur Michel Sapin.

 

"Je me suis donné une consigne en arrivant, c’est de ne jamais commenté les chiffres mensuels du chômage. Mon prédécesseur l’a beaucoup fait. Ces chiffres mensuels quand on les prend, mois par mois, ne veulent pas dire grand-chose. "

 

Michel Sapin était lui sur RTL. Il refuse désormais aussi de parler des chiffres du chômage. Logique ce n'est plus dans ses compétences, puisqu’il est ministre des Finances et des Comptes publics. Mais difficile pour lui de s'abstenir de tout commentaire. L'homme des promesses devient l'homme des mauvaises nouvelles.

 

"Je ne suis plus ministre du Travail. Le premier trimestre de cette année a été plat. Quand on a un trimestre plat au niveau économique c’est rare que cela fasse évoluer le chômage dans le bon sens. "

 

François Hollande devra donc une fois de plus s'armer de patience, lui qui a lié son sort à cette fameuse inversion de la courbe. Le chef de l'Etat a lui-même estimé qu'il n'aurait pas la crédibilité nécessaire pour briguer un second mandat si le chômage ne baissait pas avant 2017.

L’examen des budgets rectificatifs, finances et sécurité sociale

Votera, votera pas ? C'est la question qui fait frémir dans les couloirs de l'Elysée et de Matignon. L'exécutif s'inquiète notamment de l'attitude des écologistes. Preuve de l'inquiétude, Manuel Valls s'est rendu à la réunion des députés écologistes avant-hier. Les écologistes qui ont quitté le gouvernement cherchent-ils à faire exploser la majorité ? La réponse de la patronne d'Europe Ecologie les Verts Emmanuelle Cosse ce matin sur France Info.

 

"Moi, et je pense que c’est pareil pour l’ensemble de mes parlementaires, nous cherchons à ce que la gauche au pouvoir ait une politique utile, sociale et que ce gouvernement réussisse. Mais pour cela, il faut qu’il laisse la place aux parlementaires et que l’on discute avec des socialistes et d’autres formations. "

 

Toujours dans la majorité aux côtés des députés socialistes donc et des frondeurs. Ils étaient 41 à ne pas voter le plan d'économie du gouvernement. Combien seront-ils cette fois-ci ? Gare à la faute prévient le président de l'Assemblée, Claude Bartolone sur Europe 1.

"Qu’il puisse y avoir un débat parmi les députés socialistes pour savoir quelle est la meilleure attitude à avoir pour lutter contre le chômage et permettre la modernisation de notre appareil de production, c’est normal. Je veux combattre cette idée qu’ils ne puissent pas voter. "

 

Claude Bartolone en profite pour donner une note au tandem Hollande/Valls : 7/10. "En progrès", dit-il. Moins sévère que "peut mieux faire". Mais ce n'est pas le grand enthousiasme.

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