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Du débat sur les allocations aux aléas de la primaire UMP

Le gouvernement va dévoiler sa réforme des allocations familiales pour réduire le déficit de cette branche. Est-ce que les invités de ce matin ont donné des indications sur ce qui sera annoncé ?
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
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Pas du tout, la consigne a bien été diffusé par Matignon. Il
faut attendre la mi-journée, les ministres n'avaient rien à dire. Sinon, car
c'est un sujet éminemment sensible, sinon rassurer tout le monde. C'est
notamment ce qu'a fait le ministre du Travail, Michel Sapin sur LCI : "Si
on veut sauver une politique familiale qui est exceptionnellement bonne,
positive, efficace en France, il faut la réformer. Quand on veut essayer de
faire des économies, il vaut mieux qu'elles portent sur les plus riches des
Français que sur les plus pauvres. Cela me paraît être un principe simple et c'est
ce principe là qui sera respecté.
"

Alors il y a deux pistes : réduire le quotient
familial, ce qui permet de payer moins d'impôt ou moduler les allocations
familiales. Deux formules rejetées par l'ancien ministre et député UMP, Bruno
Lemaire : "Je suis contre toucher au quotient familial. Cela va se
traduire par une augmentation d'impôts massive, pour près de trois millions de
Français. Je ne pense pas que cela soit juste et efficace. Je pense que ce n'est
pas la bonne méthode. On est dans une réforme purement budgétaire, au lieu de
refonder le dispositif d'allocation familiale pour qu'il soit plus juste, plus
efficace, on a une logique strictement budgétaire.
"

Un déficit artificiel

Bruno Lemaire est partisan d'une fiscalisation progressive
des allocations familiales, ce qui lui avait valu au moment de la construction
du programme de sa famille politique beaucoup de critiques de son propre camp. Il
faut donc combler deux milliards d'euros de déficit. Un déficit artificiel pour
la présidente du Front national, Marine Le Pen : "Je rappelle tout
de même que le déficit de la branche famille est la conséquence de transferts,
d'alourdissements que l'on a fait peser sur elle et qui, en réalité, devrait
relever des retraites. La branche famille n'est pas du tout déficitaire, bien
au contraire. On lui fait payer des choses qui devraient relever de la branche
retraite.
"

La primaire UMP à Paris

Suite à toutes les critiques et les soupçons de fraudes les
candidats sont astreints au silence, jusqu'à ce soir, 19 heures.

Mais le superviseur de l'élection Antoine Rufenacht s'est
quand même exprimé ce matin sur France Inter pour répondre à toutes les critiques
et notamment aux propos de Jean-François Copé hier. Le président de l'UMP a
reconnu que l'UMP apprenait la démocratie que c'était nouveau. Antoine
Rufenacht ne l'a pas démenti : "C'est surtout le débat démocratique
auquel songeait Jean-François Copé. C'est vrai que nous sommes plutôt dans la
culture du chef, des prises de position qui sont quasiment unanimes et le vote
à l'intérieur de notre mouvement est rare. C'est vrai que c'est un peu nouveau.
"

Jean-François Copé a aussi ajouté hier qu'il espérait que
pour 2016, pour la primaire pour la présidentielle, l'UMP serait au point. Une petite
phrase qui va assurément en plus des turpitudes parisiennes assurée l'ambiance
de toute la semaine à l'UMP.

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