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Déficit : un objectif sacro-saint

Toutes les réactions politiques tournent ce mercredi matin autour d'un chiffre : 3%. C'est l'objectif du gouvernement en matière de déficit...
Article rédigé par Olivier Bost
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

La Cour des comptes, dans
son rapport, a estimé que ce chiffre de 3% n'était pas tenable et ne serait pas
tenu tout en intimant à l'Etat de faire des économies... Or 3%, ça reste
l'objectif du gouvernement. C'est même un engagement vis-à-vis de l'Europe et
un engagement sous la haute surveillance des marchés qui nous prêtent de
l'argent tous les jours. Or ce matin, un  membre du gouvernement a remis en cause cet
objectif, c'est Laurent Fabius, le  ministre
des Affaires étrangères. Voici ce qu'il répond sur Canal+ quand on lui demande si
les 3% seront remis en cause :"Je pense que c'est probable" .

 Et réponse de son collègue
au gouvernement, le ministre de l'Economie qui était l'invité de France Info ce
matin
. Pierre Moscovici précise qu'il est mieux placé que d'autres pour dire
que l'objectif des 3% est maintenu même si la croissanse n'est pas au rendez-vous : "Constatons que c'est difficile. Je le sais. Je suis peut-être mieux placé que quiconque pour le savoir."

Et en écho, le ministre du Budget,
Jérôme Cahuzac a estimé sur France Inter que le retour à 3% en 2013 serait
"très difficile " mais que l'objectif restait.

Pour tenir ce discours, effectivement,
la Cour des comptes a bien aidé hier le gouvernement avec son rapport toujours
sévère sur les dépenses publiques. Didier Migaud, le premier président
de la Cour des comptes ne parle sur France 2 que de réduction du train de vie de l'Etat, une
priorité absolue pour cet ancien socialiste : "Il est essentiel, essentiel que l'effort porte sur le freinage de la dépense.. ."

  Et comment a réagi
l'opposition sur ces 3%?

 Pour l'UMP, les 3%
intenables et les réprimandes de la Cour des comptes viennent sanctionner le
gouvernement. Sur Europe 1, l'ancien Premier ministre et président du Conseil national de
l'UMP,  Jean-Pierre Raffarin parle d'un "échec grave" et annonce des augmentations d'impôts.  

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