Début de semaine à haut risque pour le gouvernement
Le nouveau secrétaire général de l'UMP demande, sur RTL, le retrait de la reforme.
"Je demande de le retirer parce que c’est un mauvais texte d’abord, ensuite parce que je vois qu’il y a une crise dans le pays qui va jusqu’à la désorganisation de l’examen qui est le plus important pour les Français. "
"Il n’y aura pas de retrait de ce projet. Il sera discuté demain à l’Assemblée. Il y a le temps du Parlement et dans ce pays c’est le Parlement qui fait la loi. Dans notre pays nous sommes capables de réformer, nous le souhaitons et cela sera voté par le Parlement. "
A droite aussi la reforme a ses partisans, à l'image de Xavier Bertrand sur RMC : "Ce texte va être rediscuté à partir de demain, ce n’est pas un texte parfait, mais je ne demande pas son retrait et je ne voterai pas contre ce texte. Il est hors de question que je me retrouve dans le camp des jusqu’au-boutistes qui continuent à faire grève. "
Cette grève est inutile et responsable a dit de son coté Manuel Valls invité de France Info.
"Cette grève n’est pas responsable dans la situation du pays et encore plus un jour de bac. Il est temps d’arrêter cette grève, de dialoguer, la porte est ouverte. Il n’est pas possible de maintenir cette situation qui n’est pas comprise par nos concitoyens et qui coûte cher au pays. "
Une semaine délicate
C'est une semaine à risques sur le front social pour la majorité, mais aussi sur le plan politique. Plusieurs députés, les fameux frondeurs, ont envie d'amender le projet de loi de finance rectificative qui arrive en discussion à l'Assemblée. Ils ne sont pas d'accord sur le budget de la sécurité sociale au menu du Conseil des ministres.
"J’ai déjà et nous avons déjà beaucoup amendé notre plan sans remettre en cause ses aspects fondamentaux. J’en appelle au rassemblement et à la responsabilité de la gauche. On parle de ces quelques députés frondeurs, mais on oublie de parler de tous ces parlementaires qui sont engagés et qui soutiennent l’action du gouvernement, " déclare Manuel Valls.
Des désaccords qui font dire au Premier ministre que la gauche est en danger de mort : "Oui, la gauche peut mourir. Ce qui la tue, c’est oublier, chez certains, la responsabilité. C’est un vieux débat de la gauche française depuis un siècle, c’est que l’on refuse d’assumer ces responsabilités. On préfère le confort de l’opposition qui vous permet de gagner des municipales et de critiquer ceux qui gouvernent. La noblesse de la politique c’est de gouverner. "
L'UMP s'attend à une semaine compliquée
Tendue pour le moins, à la veille du premier bureau politique de la nouvelle direction composée des trois anciens Premiers ministres : Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin avec à leur côté Luc Chatel en tant que secrétaire général.
"Le travail de la direction provisoire c’est de recoller les morceaux. Naturellement, nous avons à faire la transparence sur tout ce qui s’est passé et c’est une des missions de la direction provisoire. C’est 150 jours pour un nouveau départ, pour que l’on redevienne crédible vis-à-vis des Français, qu’on leur montre qu’il y a de nouveau une force d’alternance qui peut prendre les responsabilités du pays dans les meilleurs délais. "
Le foot inspire
Le foot était dans toutes les bouches lundi matin après le succès des bleus 3-0 au Brésil. Le Premier ministre a commenté cette bonne entame de l'équipe de France et la résurrection de son attaquant Karim Benzema.
"Je suis chef du gouvernement et je ne suis pas sûr que je puisse me transformer, malgré ma passion pour le football, en commentateur. Cela veut dire qu’il faut faire confiance en cette équipe. On le voit bien dans le sport comme dans bien des domaines, les Français ont besoin de retrouver confiance en eux-mêmes et si cette équipe a la confiance des Français, voilà une bonne nouvelle. Cela veut dire qu’il faut être patient et qu’il faut être confiant. "
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