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Samer Cheaib, le gynécologue dont la photo avec un bébé qui lui arrache son masque est devenue virale

La photo postée sur Instagram par ce gynécologue-obstétricien récolte des dizaines de milliers de "J'aime" et lui vaut des articles dans la presse internationale. 

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Samer Cheaib, médecin obstétricien a son masque retiré par le bébé qui vient de naître. (CAPTURE D'ECRAN INSTAGRAM)

C’est une photo en noir et blanc qui fait immanquablement sourire tous ceux qui la regardent. Elle a été prise à la clinique Fakih’s IVF de Dubaï aux Emirats arabes unis. On y voit le docteur Samer Cheaib, gynécologue-obstétricien, tenant dans ses bras un nouveau-né, une petite fille pleine d’énergie qui, dans l’élan de son premier cri, attrape avec sa main le masque du médecin et tire dessus, dévoilant son immense sourire.

C’est le jeune père qui a pris la photo, encourageant le médecin à la poster sur Instagram, pour partager sa joie et surtout le symbole qu’elle représente. On le constate en lisant les commentaires : cette photo dépeint l’espoir de toute la planète, "celui, résume le docteur Cheaib, d’un monde où l’on pourra bientôt enlever nos masques", autrement dit, un monde délivré de la menace virale.
Résultat : des dizaines de milliers de "J’aime", de partages, et d’articles dans la presse internationale, en Inde, en Roumanie, au Brésil, en Italie, ou encore en Argentine. À la grande surprise du premier concerné.

Les réseaux sociaux doivent servir à faire sourire les gens. Pour moi, c’est un canal pour diffuser des messages positifs et chasser la peur. D’autant plus en ce moment.

Samer Cheaib, gynécologue à Dubaï

Gulf News

Pourtant Samer Cheaib est un médecin très connecté. Obstétricien né à Beyrouth il y a 42 ans, formé en Irak, au Liban et principalement aux États-Unis, il s’est spécialisé dans les grossesses complexes, particulières : les jumeaux, les triplés, les grands prématurés, les fécondations in vitro, les arrivées par le siège, bref toutes les grossesses à risques, sources de questions et de stress pour les futurs parents.

Pour répondre à leurs angoisses, il poste donc régulièrement sur ses comptes Facebook et Instagram des photos post-accouchement, de bébés en pleine forme et de jeunes parents souriants à pleines dents, souvent accompagnées du mot-clé #BestJobInTheWorld, "le meilleur métier du monde".

"Les réseaux sociaux doivent servir à faire sourire les gens, confie-t-il au journal émirati Gulf News, pour moi, c’est un canal pour diffuser des messages positifs et chasser la peur. D’autant plus en ce moment." Et c’est précisément ce qu’apporte la photo de cette petite fille, l’une des deux jumelles qu’il a aidées à venir au monde début octobre, tirant sur le masque comme pour dire que c’est dans un monde où l’on reverra enfin les sourires qu’elle veut grandir. Geste spontané, instinctif, universel et qui fait peut-être de cette image la photo de 2020, un antidote à cette année folle.

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