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Première fille à intégrer l’école des pilotes Ferrari, Maya Weug ambitionne de courir un Grand Prix

À 16 ans, Maya Weug a été sélectionnée pour porter les couleurs de la prestigieuse écurie de Formule 1 parmi 20 autres candidates. Objectif : placer enfin d’ici quatre ou cinq ans une femme sur la ligne de départ d’un Grand Prix. Ce qui n’est pas arrivé depuis 1975.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Maya Weug, 16 ans vient d'intégrer l'école des pilotes Ferrari. (CAPTURE D'ECRAN TWITTER)

Un grand prix de F1, c’est la voie toute tracée pour elle par la prestigieuse écurie Ferrari puisque ses dirigeants viennent de l’intégrer dans la Ferrari Driver Academy, sa fabrique de champions. Elle s’appelle Maya Weug, elle a 16 ans et est donc depuis ce week-end la première fille à entrer dans cette école de pilotes, un cursus très sélect qui ne compte actuellement que huit élèves, huit garçons, tous entraînés, formés, préparés pour courir des grands prix de Formule 1 et surtout les remporter.

C’est par cette filière qu’est passé, par exemple, le monégasque Charles Leclerc, vainqueur en 2019 du Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps et de celui d’Italie à Monza. Des circuits de légende sur lesquels espère bien s’élancer, dans quatre ou cinq ans, Maya Weug.

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Née en 2004 en Espagne, elle a les nationalités de ses deux parents, belge et néerlandaise, et c’est à sept ans sur une petite piste de karting qu’elle a commencé. Son père, passionné de sports mécaniques, achète un kart d’occasion et l’initie, elle ainsi que son frère, en les emmenant sur un circuit pour apprendre les bases. Très vite, c’est elle qui montre le plus d’aptitudes : réactivité, concentration, lecture des trajectoires et surtout envie. Maya adore piloter. Deux ans plus tard, à 9 ans, elle participe donc à ses premières compétitions régionales en Espagne, puis monte à l’échelon supérieur avec le championnat national.

Un sport mixte sans femme pilote

C’est là qu’elle est repérée par la FIA, la Fédération internationale automobile, qui s’est lancée à la recherche d’une championne. Parce que les courses ont beau être théoriquement mixtes, dans les faits, il n’y a pas de femme pilote. Depuis 71 ans que le championnat du monde de F1 existe, deux femmes seulement ont couru en Grand Prix. L’une en 1958, l’autre en 1975. D’où l’initiative de la FIA d’aller chercher les filles directement sur les circuits de karting pour sélectionner celles qui pourraient aller plus loin, les soutenir, les former, les propulser.

Et c’est donc Maya Weug qui a remporté, parmi vingt autres candidates, le droit de porter les couleurs de Ferrari. "C’était mon rêve, a-t-elle confié lors de la conférence de présentation, dès que j’ai commencé le karting, mon but c’était de passer à l’automobile." Objectif atteint. Dans quelques jours, elle va donc conduire pour la première fois une monoplace, en Formule 4, avant d’entrer en F3, F2 et enfin en F1. C’est tout ce qu’on peut lui souhaiter, à elle, mais aussi à un sport qui se revendique mixte.

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