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Pour interpeller sur la crise mondiale de l'eau, cette Australienne s’est mise au défi de courir 200 marathons en un an

Son objectif est d’attirer l’attention pour parler de la crise mondiale de l’eau. Mina Guli a bouclé son premier marathon le 22 mars 2022, entamera le 150e en fin de semaine et elle compte aller jusqu’au marathon de New York qui tombe le 23 mars 2023 en même temps que la conférence de l’ONU sur l’eau.

Article rédigé par franceinfo, Marion Lagardère
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Mina Guli, marathonienne australienne à Hong Kong, le 8 décembre 2018. (PHILIP FONG / AFP)

Mina Guli, une Australienne de 51 ans, s’est mise au défi de courir 200 marathons en un an, autrement dit 42 kilomètres à peu près tous les deux jours. Elle a commencé le 22 mars 2022, elle vient de boucler le 148e au Vietnam et compte bien aller jusqu’au marathon de New York, le 23 mars prochain, événement qui se tiendra en même temps que la conférence de l’ONU sur l’eau.

C’est inhumain, et pourtant, elle est en passe de réussir, sans doute parce qu’elle le dit elle-même, la cause vaut plus que la prouesse. Et la cause, c’est la crise mondiale de l’eau, les difficultés d’accès à l’eau potable, la multiplication des sécheresses, des inondations, la fonte des glaciers. Rien qu’en France, en plein mois de janvier, 12 départements sont toujours concernés par des restrictions de prélèvements dus à la sécheresse.

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Mina Guli court donc pour interpeller les dirigeants du monde entier sur un sujet qui nous concerne tous. Elle est avocate et également PDG d’une entreprise de gestion de l’eau, Thirst, et depuis des années elle fait le tour des forums, conférences mondiales, et autres COP pour répéter que "la seule chose que nous ayons tous en commun, où que nous soyons sur cette planète, quel que soit notre niveau de revenu, notre origine, c’est que nous avons besoin d’eau pour survivre, or la crise de l’eau n’est pas un problème qui va disparaitre, bien au contraire, il s’accentue, il empire chaque jour un peu plus et ça concerne des milliards de gens." Et elle se désespère de constater l’inertie ambiante, l’absence d’effort pour mieux gérer la soif d’eau de nos sociétés.

Interpeller élus, industriels et monde agricole

Alors pour attirer l’attention, elle s’est dit qu’il fallait choquer, interpeller, faire quelque chose de sidérant. En l’occurrence courir 200 marathons, partout, sur tous les continents. Et ça marche. Les médias la suivent, l’interrogent, et à chaque fin de course, elle raconte ce qu’elle a vu en courant, des femmes qui font toujours plus de kilomètres pour trouver de l’eau au Kenya, le fleuve Jourdain à sec en Jordanie, les glaciers qui disparaissent dans les Alpes. "Mais les solutions existent, dit-elle, les leviers sur lesquels agir sont connus, seuls 10% de l’eau est consommée par des particuliers, les 90% restants le sont pour produire de l’énergie, de la nourriture, des vêtements." C’est pour ça qu’elle s’adresse aux entreprises, aux industriels, au monde agricole aussi. Et à ceux qui lui disent que changer nos modes de production est trop difficile, elle répond : "qu’est-ce qui est difficile ? Ça, ou courir 200 marathons ?"

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