Cet article date de plus de deux ans.

Karmele Llano, la vétérinaire espagnole qui dédie sa vie aux orangs-outans, vient de recevoir un prix

Depuis près de vingt ans, Karmele Llano consacre toute son énergie à sauver les orangs-outans, en voie de disparition, via son ONG en Indonésie. Elle vient d'être distinguée par la fondation BBVA.

Article rédigé par franceinfo - Marion Lagardère
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Karmele Llano, après avoir relâché un orang-outan à l'état sauvage, le 7 février 2018 en Indonésie. (DASRIL ROSZANDI / NURPHOTO VIA AFP)

Son travail consiste à sauver les orangs-outans de la chasse, les recueillir, les soigner et surtout les protéger des tronçonneuses qui dévorent leurs forêts pour les remplacer par des cultures de palmiers qui fournissent l’huile de palme pour garnir toute l’alimentation industrielle et les cosmétiques. Karmele Llano, une vétérinaire espagnole née à Bilbao, travaille à 11 000 kilomètres de là, à Bornéo et Sumatra, en Indonésie, depuis près de vingt ans.

"En fait, juste après avoir obtenu mon diplôme, j’ai eu l’opportunité d’aller faire du bénévolat là-bas pour soigner des orangs-outangs. Ce qui ne devait être qu’un court séjour a bouleversé ma vie, alors je suis restée", explique-t-elle. Depuis, elle a créé sa propre ONG, International Animal Rescue, qui a reçu le 30 novembre le prix de la fondation BBVA. Ce prix récompense les meilleurs projets de protection de la biodiversité.

En dix ans, Karmele Llano a recueilli, soigné, sauvé et réintroduit dans la nature 260 grands singes. Cela peut sembler beaucoup mais la vétérinaire dit au quotidien El Pais que "c’est une goutte d’eau". L’espèce est en effet en voie de disparition et 100 000 individus ont disparu en quinze ans, soit la moitié d’entre eux. Que peut-on alors faire ? "Réfléchir à notre consommation, à nos modes de vie, et penser plus souvent aux autres êtres vivants", répond-elle au journal. Singes, oiseaux, poissons, plantes... Il faut considérer l’impact de nos choix sur leurs vies, s’informer sur eux et apprendre. Pour cela, Karmele Lllano vient d'ailleurs de publier un livre pour enfants, qui raconte les orangs-outans et rappelle qu’ils partagent plus de 98% de leur ADN avec le nôtre. Ironie du sort : en Malais, orang-outan signifie "homme de la forêt".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.