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Aux États-Unis, une étude prouve les bienfaits physiques et psychologiques du jardinage

Les résultats ont été publiés dans la revue "The Lancet" et démontrent que jardiner a changé l’hygiène de vie des participants, avec notamment une augmentation de l’activité physique, de la consommation de fibres et une diminution du stress.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une binette dans un potager. (NICOLAS BLANZAT / RADIO FRANCE)

Son étude vient d’être publiée dans la revue The Lancet. Jill Litt est docteur en santé de l’environnement, professeur à l’université de Boulder, dans le Colorado aux États-Unis. Cela fait vingt ans qu’elle travaille sur les liens entre environnement et santé, et elle a voulu s’attaquer à la bonne  vieille affirmation qui dit que jardiner, ça fait du bien, ça détend, c’est bon pour la santé et pour le moral. "C’est un principe qu’on retrouve partout dans le monde, dit-elle dans la présentation de son étude, mais il n’y avait rien de solide scientifiquement sur le sujet."

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Jill Litt a donc lancé en 2018 un programme pour mesurer les effets physiologiques et psychologiques du jardinage. 291 adultes volontaires ont été recrutés dans le Colorado, moyenne d’âge 41 ans, issus en grande partie de milieux populaires et foyers à faibles revenus, et surtout sans expérience de jardinage. L’ensemble a été divisé en deux, d’un côté un groupe de contrôle qui a continué à vivre sa vie sans modification, et de l’autre le groupe test, où les participants se sont vu attribuer une petite parcelle dans un potager partagé. Pour démarrer, ils ont reçu un sac de graines, quelques semis et un cours d’introduction au jardinage. Et tous ont été suivis médicalement, poids, tension, alimentation.

Une baisse notable du stress et de l'anxiété dès les premières semaines

Résultat : en six mois seulement, ceux qui ont jardiné ont augmenté leur activité physique hebdomadaire de 42 minutes, soit trois quarts d’heure de plus à se baisser, se relever, porter du terreau. Ils ont aussi augmenté leur consommation de fruits et légumes, et donc de fibres : 7% de plus par rapport au groupe qui n’a pas jardiné, "or les fibres, rappelle le professeur Litt, ça stimule la réponse immunitaire, et l’on sait que manger des aliments riches en fibres réduit considérablement les risques de diabète et de cancers."

Enfin, autre enseignement, ceux qui ont été au potager déclarent une baisse notable de leur stress et de leur anxiété, pas simplement les premiers mois, mais sur la durée. "En résumé, explique Jill Litt, il ne s’agit pas que de fruits et de légumes, ce qui est bénéfique physiquement et mentalement, c’est d’être dans un espace naturel, à l’extérieur et qui plus est avec d’autres gens pour échanger, apprendre et partager des choses." Ça n’est plus une vague impression, mais bien désormais le résultat d’une étude scientifique. Alors, à vos binettes !

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