Arup Senapati, le chirurgien indien dont les chorégraphies dans son service Covid-19 font danser les réseaux sociaux
La vidéo vue près de 6 millions de fois lui vaut les félicitations des stars de Bollywood. Arup Senapati, 30 ans, chirurgien à l’hôpital de Silchar dans le nord-est de l’Inde a voulu fêter la guérison de ses patients en dansant, et sa chorégraphie, parfaitement exécutée, fait le bonheur des internautes sur des réseaux sociaux.
Depuis une semaine, sa vidéo sur Twitter ne cesse d’accumuler des "j’aime", d’être partagée et commentée. Arup Senapati, 30 ans, est médecin-chirurgien à l’hôpital de Silchar dans l’Etat de l’Assam, au nord-est de l’Inde. Depuis des mois maintenant, ses journées entières sont dédiées aux patients Covid-19, et précisément à essayer de les sortir de réanimation. Arup Senapati s’occupe des rescapés, ceux dont on parle peu.
Pourtant, quand l’un d’eux est enfin sur pied et autorisé à sortir de l’hôpital, que ce soit en France ou en Inde, c’est toujours une immense victoire pour les soignants. Chacun fête ce genre d’annonce à sa manière. Arup Senapati, lui, a son petit rituel : il est fan des comédies musicales de Bollywood depuis l’adolescence. A l’université, il a même participé à des concours. Alors pour ses patients, il danse. D’ordinaire juste pour eux, en petit comité. Mais la semaine dernière, l’un de ses collègues a sorti son portable et a filmé le numéro, exécuté sur le tube local "Ghungroo", la chanson phare du film War.
Meet my #COVID duty colleague Dr Arup Senapati an ENT surgeon at Silchar medical college Assam .
— Dr Syed Faizan Ahmad (@drsfaizanahmad) October 18, 2020
Dancing infront of COVID patients to make them feel happy #COVID19 #Assam pic.twitter.com/rhviYPISwO
Une chorégraphie de haute volée : un peu de danse indienne, un peu de mime, du "moonwalk" dans tous les sens, le tout avec un jeu de jambes qui n’a absolument rien à envier à celui de Michael Jackson… D’autant que, pour ajouter à la prouesse, il porte ce qu’on appelle l’EPI, l’équipement de protection individuelle obligatoire dans les services Covid-19 : combinaison intégrale, sur-chaussures, masque, visière, charlotte, capuche et gants.
C’est impressionnant, et ça lui vaut depuis quelques jours près de 6 millions de vues sur Twitter, des interviews sur les chaînes de télé indiennes et même les félicitations des stars de Bollywood. C’est dire la consécration. "Moi je ne m’attendais pas à tout ça, dit-il au quotidien Indian Express, là c’était mon septième jour d’affilé, la fin d’une semaine encore très dure parce que la guerre contre ce virus est loin d’être terminée. Nous nous battons tous les jours, nous soignants, pour le vaincre, mais voilà, je voulais juste qu’on garde le moral et cette danse a rendu les patients heureux." Heureux et soufflés surtout, par le niveau de groove insoupçonnable de leur médecin. Bref, la musique et la danse ne guérissent pas du coronavirus, elles n’ont pas valeur de vaccin, et n’éradiquent pas les malheurs du monde, mais elles ont le mérite de redonner un peu de sourire pour affronter ce qu’Arup Senapati qualifie lui-même de "guerre contre le virus".
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