"Polar Park" : Jean-Paul Rouve aime "l'univers du réalisateur Gérald Hustache-Mathieu, sur le fil entre drame et comédie"
La série Polar Park sort cette semaine sur Arte. À Mouthe, village réputé le plus froid de France, près de la frontière suisse, David Rousseau est un écrivain en panne d’inspiration, qui revient pour percer le secret de sa naissance. Il se retrouve, malgré lui, au milieu d’une enquête sur un assassin, passionné d’œuvres d’art.
Polar Park est un polar décalé et esthétique. Avec des références, dans les images et dans le ton, à la fois à Twin Peaks de David Lynch et Fargo des frères Coen. Avec des policiers qui portent d’épaisses parkas et de gros écussons. Avec au milieu, Jean-Paul Rouve, impeccable dans le rôle de cet écrivain qui se prend peu à peu pour un détective.
"C'est un écrivain qui a plutôt du succès, raconte Jean-Paul Rouve. Mais là, il est un peu dans une phase où il est en manque d'inspiration. Il se confond avec le personnage qu'il a créé. Donc, il s'intéresse forcément aux trucs des flics ; les écrivains de romans policiers sont un peu obligés pour connaître un peu les méthodes. Mais en même temps, il utilise ce savoir comme un outil aussi, parce qu'on se dit : mais pourquoi il fait tout ça ? Il réalise une enquête ou est-ce qu'il fait ça pour alimenter son imagination, et pour alimenter son prochain roman ?"
C’est la deuxième fois que Jean-Paul Rouve tourne pour le réalisateur Gérald Hustache-Mathieu. La première fois, c’était pour un film Poupoupidou, dans la même ville avec le même personnage. C’est l’univers du réalisateur qui plait à Jean-Paul Rouve : "Il est toujours un peu sur un fil entre le drame et la comédie. Là, on est dans une série policière avec un tueur, un serial killer et tout. Donc tout ça est très sérieux, et on se dit : qui a tué ? Et en même temps, il arrive à mettre de l'humour et du décalage avec tout ça."
Autour de Jean-Paul Rouve, tous les acteurs sont formidablement incarnés, décalés, détachés, comme Guillaume Gouix dans le rôle d’un commissaire homosexuel. Quant au personnage de Jean-Paul Rouve, il a ce regard narquois qui fait qu’on ne sait jamais si c’est du lard ou du cochon. Jean-Paul Rouve : "Il a l'œil de l'écrivain, en fait un peu à la James Ellroy, ou Douglas Kennedy : quand Douglas Kennedy parle des États-Unis, regarde son pays et regarde le monde. Donc oui, il a un regard d'écrivain."
Polar Park, un polar décalé, disponible à partir du 25 octobre, sur la plateforme d'Arte.
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