"Les Gouttes de Dieu" adapté en série : "Il fallait, comme dans MasterChef, mettre à l'écran l'expérience sensorielle du vin"

"Les Gouttes de Dieu" est un manga à succès qui compte 44 tomes. Pour son adaptation en France, le scénariste Quoc Dang Tran a choisi de situer l'histoire, à la fois en France et au Japon, pour rester fidèle au manga original. La série diffusée à partir de lundi sur France 2 est autant une histoire de filiation qu'une enivrante d'initiation au vin.
Article rédigé par Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Fleur Geffrier, Tomohisa Yamashita dans "Les Gouttes de Dieu", sur France 2 à partir du 27 mai. (APPLE TV + / FRANCE 2)

La fille d’un grand œnologue français émigré  au Japon est rattrapée par son passé après la disparition de son père. Il léguera sa cave pharaonique de Tokyo à celui qui pourra prendre sa relève. Problème : elle déteste l’alcool. Et au Japon, elle devra faire face à un disciple aux talents plus qu’aiguisés.

Au fil des épisodes des Gouttes de Dieu (Drops of God - 神の雫), réalisés par Oded Ruskin, c’est à une initiation au vin que nous assistons, au milieu des coutumes japonaises et des vignobles français. Et aussi, à la tentative d’émancipation de ces deux rivaux, de leur famille respective pesante.

C’était un pari d’adapter en série ce manga à succès, qui compte 44 tomes. Pari réussi. Le scénariste Quoc Dang Tran a juste changé les lieux de l’histoire : "Le manga se situe complètement au Japon, et quand on m'a demandé de l'adapter, je pense qu'on attendait de moi que je l'adapte en France, ce qui serait totalement naturel, puisque c'est la terre des vins.

Mais j'ai pensé que ce serait plus respectueux de garder une part japonaise, parce qu'en plus, je trouve qu'il y a des points communs, en tout cas sur le vin, culturellement, entre la France et le Japon: c'est l'art de la tradition, du savoir-faire, de la quête de l'excellence."


La série, c’est d’abord une histoire de filiation pour Quoc Dang Tran : "La thématique, c'est la transmission, les liens parentaux, le questionnement des liens du sang. C'est l'amour parental aussi, la relation qu'on entretient avec ses parents et vice-versa. L'amour filial, la relation que les parents entretiennent avec leurs enfants, leur toxicité, leur bienveillance."

Mais tout ça, dans le milieu du vin. Le manga était presque une initiation au vin pour les Japonais. La série, qui a fait appel à un œnologue pour être la plus réaliste possible, fait penser par son esthétique, à Top Chef, lors de ces moments d’initiation. "Ce qui est en commun avec un Top Chef du vin, explique Quoc Dang Tran, c'est qu’on fait des émissions culinaires, alors qu'on n'a ni accès à l'odorat, ni au goût, ce qui paraît un peu extraordinaire. Et pourtant on est happé par la situation.

En fait, c'était aussi la difficulté et la beauté des Gouttes de Dieu, c'est de se dire comment est-ce qu'on va ajouter cette expérience sensorielle, le goût du vin. Donc il est possible, à un moment donné, d'évoquer un sens alors qu'il est absent."

Les Gouttes de Dieu, un superbe mélodrame, presque une saga familiale d’été en plein printemps, qui mélange cultures nippones et françaises, à partir de demain lundi 27 mai sur France 2.

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