L'empire des séries. Meryl Streep, cette horrible belle-mère

Femmes au bord de la crise de nerf ! Il y a deux ans, Big Little Lies offrait le casting le plus chic des séries. Nicole Kidman dans le rôle d’une femme battue mère de deux jumeaux. Reese Witherspoon dans celui d’une femme remariée et volage. Et autour, Zoe Kravitz, la fille du chanteur, ou Laura Dern, l’égérie de David Lynch. Toutes incarnaient des mères de famille habitant le comté bourgeois de Monterey en Californie, qui se croisaient souvent à l’école de leurs enfants de 6 ans. Mais un crime a lieu. La première saison nous faisait plonger dans les secrets familiaux derrière les belles façades.

Portrait hyper-réaliste de femmes d'aujourd'hui

Et on découvrait les drames cachées des femmes d’aujourd’hui : la solitude, la pression morale exercée sur les parents, les difficultés de concilier vie privée et vie professionnelle, la violence conjugale. Cette première saison de Big Little Lies , en français "gros petits mensonges", était réalisée avec virtuosité et presque moiteur par le Canadien Jean-Marc Vallée qui aimait baigner l’ensemble dans le bruit des vagues sur l’océan. Une série hyper-réaliste qui savait de qui tenir : son producteur David Edward Kelley avait créé Alley Mc Beal.

La garde des enfants au centre de la seconde saison

C’est peu dire qu’on attendait avec impatience la suite. Dans la saison 2, les stars sont toujours là. Leurs problèmes se multiplient : ruine, menace de perte de la garde des enfants. Mais ce club des Cinq se fait surpasser par une 6e vedette : Meryl Streep. Dans le rôle de la belle-mère de Nicole Kidman, elle est incroyable de justesse, bien loin de la "Donna"de Mamma Mia. Ce serait plutôt Miss Marple d’Agatha Christie : une vieille dame à lunettes, acariatre derrière son apparente douceur, ignoble. Rien que pour sa performance, il faut regarder cette seconde saison. Les deux saisons sont disponibles sur OCS.