L'empire des séries. "Glow", les glorieuses ladies du catch
Le sport féminin est à l’honneur ce week-end sur franceinfo. En 2017, la productrice de la série "Orange is the New Black" propose "Glow", autour de la vraie histoire de la première équipe de catch féminin "The Glorious Ladies of Wrestling".
1986 : l’heure est aux Rocky bodybuildés, aux matchs pleins de testostérone. Mais un producteur américain rafle la mise en imaginant la première émission de catch féminin qui va faire un carton à la télévision. Son équipe s’appelle Glow, les glorieuses femmes du catch, the Glorious Ladies of Wrestling.
Retour aux années 80 macho
30 ans plus tard, la productrice de la série féministe Orange is the New Black raconte cette histoire avec sa touche inimitable : une belle collection de portraits de femmes des années 80, de toutes couleurs, qui n’entrent pas forcément dans les canons de la beauté.
Dans Glow, Ruth est une actrice loser à Hollywood. Elle rate audition sur audition. Les femmes ne se voient proposer que des rôles de secrétaires. Elle intègre finalement cette équipe de catch avec tout son cœur et découvre ce sport spectaculaire de faux combat, sous la houlette d’un réalisateur de série Z. Trois saisons sont aujourd'hui disponibles sur Netflix. La quatrième et dernière sera diffusée cette année.
Toutes les figures du catch, du DDT (Drop Dead Twice) à la Toupie de l'Ange
La force de la série Glow, c’est d’abord le souci du détail lors des entraînements. Aucune femme ne connaissait la lutte : elles s’initient à ces figures et acrobaties où on s’écrase sur l’autre, et où on envoie voltiger en l’air sa partenaire. Les personnalités émergent : il y aura dans l’équipe Britannica, l’intello ; une reine des allocations qui distribue des tickets repas sur le ring, une louve noire, et clou du spectacle, le combat entre Zoya, la destructrice russe, et Victoria Belle, la blonde américaine.
La série Glow, c’est aussi une sacrée reconstitution des années 80 avec les tenues courtes en lycra des catcheuses, leurs crinières de lionnes, les vieilles caméras VHS, la musique rock ou synthétique. Elle dépeint de façon ironique les losers d'Hollywood, les dessous du catch. Surtout, elle montre des femmes en train de s’émanciper, en se demandant si elles ont profité des mouvements de libération féministes de la décennie précédente.
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