Charles : le héros romantique, tourmenté et détestable de "The Crown"

A l’heure du couronnement de Charles III, on se rappelle que la série The Crown avait raconté comment le couronnement de sa mère Elizabeth fut le premier événement médiatique mondial. Autant la Reine y était à son avantage - certes dure, ferme, mais compatissante, bienveillante et discrète -, autant Charles, encore Prince de Galles, y est un héros romantique et tourmenté : fragile solitaire (tout l’inverse de son père), d’un tempérament plutôt artistique, peu à l’aise avec le sport.

La première fois qu’il apparait dans la saison 2, il a 14 ans. Son père Philip le trouve introverti et rêveur et décide de le scolariser dans un internat public avec d’autres enfants. Mais ça ne marche pas. Le fils ainé et héritier du trône subit brimades et moqueries. Les  autres enfants ne supportent pas le tour de vis à la discipline dans l’établissement. Les autres apparitions de Charles dans The Crown sont du même acabit, parfois romancées. Par exemple quand il délivre un discours nationaliste au pays de Galles alors qu’il est fait Prince de Galles. La série le montre surtout féru d’art, de théâtre, par exemple répétant une pièce.

La série n'est pas tendre avec Charles

Le théâtre le mène d'ailleurs à rencontrer Diana Spencer, comme le montre la saison 4 : Diana costumée pour une pièce de Shakespeare et le prince, venu chercher sa sœur, qui tombe sous son charme. C’est à Balmoral que Diana Spencer est testée par la famille royale. Peter Morgan, le créateur de la série n’est pas tendre avec le prince Charles. Il ne cache rien de l’échec de son mariage avec Lady Di, de ses infidélités.

Dans la saison 5, Dominic West reprend le personnage. Il en fait un homme tout à la fois égoïste et détestable. Un homme moderne. Rappelons qu'à la création de The Crown, le scénariste principal avait expliqué avoir conçu sa série « comme une lettre d’amour adressée à la Reine », et ne parlait jamais de Charles...