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Une croissance modeste, modestement accueillie

0.3% de croissance au troisième trimestre. Cette bonne nouvelle n’avait pas été prévue. Elle est accueillie avec prudence.
Article rédigé par franceinfo
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Franceinfo (Franceinfo)

Les socialistes ont la satisfaction modeste. Certes, ils savourent ce bon chiffre. Une fois n’est pas coutume, il est  contraire aux prévisions de tous ceux qui fustigent habituellement la politique et les prévisions du gouvernement. Et certains ironisent sur les critiques qui n’auraient pas manqué de tomber si ces chiffres avaient été conformes à ceux des Cassandre. Michel Sapin, le ministre des Finances ne manque pas de le relever, les prévisions du gouvernement pour 2014 sont confortées. Mais il se garde de crier victoire. Et pour cause, ni la reprise des investissements, ni l’emploi ne sont au rendez-vous. L’économie française continue de détruire des postes. Michel Sapin, le reconnaît, l’activité est trop faible pour créer des emplois.

La solitude du gouvernement

L’Etat se sent un petit peu seul à soutenir la croissance. L’activité est trop faible, pour créer des emplois, constate Michel Sapin.Mais quand le ministre s’efforce de rester ouvert, le premier secrétaire du PS dispose de plus de liberté pour lancer quelques appels pressants. "Le patronat ne fait rien" , s’indigne Jean-Christophe Cambadélis, "il ne veut pas prendre sa part du fardeau."  Une façon de reprendre les critiques d’une partie des socialistes. Le Médef doit donner des contreparties aux concessions du gouvernement. Autre partenaire visé par les socialistes, l’Union Européenne. L’Allemagne d’Angela Merkel est à 0.1% de croissance, elle fait moins que la France. Une stagnation qui devrait encourager Jean-Claude Junker à engager son plan d’investissement de 300 milliards d’euros. Il doit être annoncé avant Noel, mais son contenu est toujours flou.

Une humilité bienvenue

C’est l’application primaire de l’adage selon lequel une hirondelle ne fait pas le printemps. La statistique a été mainte fois éprouvée par François Hollande. Une autre bonne nouvelle est passée inaperçue, sans que l’Élysée y insiste.

L’interview télévisée du chef de l'Etat, décriée par les commentateurs et ses adversaires, a non seulement recueilli une bonne audience, mais elle a également permis à François Hollande de grappiller quelques points en popularité.

Et cela, malgré l’affaire Jouyet Fillon. Accusé de se comporter comme un simple président de conseil général, François Hollande a, malgré tout, très légèrement amélioré son image. Dans l’impopularité qui est la sienne, l’humilité n’est pas forcément un défaut. 

 

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